«Les consommateurs veulent des voitures électriques à prix abordable, et les constructeurs? Ils jouent encore à rattraper leur retard.» – Anonyme du XXIe siècle.
Quand le monde de l’automobile se transforme, les surprises sont plus courantes que les clignotants sur le périph’ à l’heure de pointe. Prenez les ventes de voitures au premier trimestre : une chute spectaculaire qui laisse les constructeurs avec l’air aussi confus qu’un touriste essayant de comprendre le métro parisien pour la première fois. Et pour cause, les acheteurs réclament désormais des véhicules électriques (VE) à des prix qui ne nécessitent pas de vendre un rein. Une demande si choquante qu’elle pourrait bien faire trembler le plancher de l’usine.
Une enquête récente d’Edmunds a jeté un pavé dans la mare : près de la moitié des acheteurs US veulent un VE sous la barre des 40 000$, tandis qu’une proportion audacieuse (22%) lorgne sous les 30 000$. Pourtant, dans notre réalité hautement électrique, les VE sous les 30 000$ sont aussi réels que le Père Noël en juillet. Même Tesla, le roi incontesté du VE, a vu ses chiffres s’effondrer plus vite que le moral d’un lundi matin.
La solution semble être une danse délicate entre réductions de prix et revenus venant d’ailleurs, comme le logiciel de conduite autonome de Tesla. Parce qu’après tout, qui n’aime pas un bon essai gratuit?
Ce ballet des prix n’est pas sans conséquences. Ford retarde ses lancements de VE, misant peut-être plus sur les hybrides que sur l’innovation. Pendant ce temps, Rivian, l’étoile montante des VE, affiche un enthousiasme aussi tiède qu’un thé oublié sur le comptoir. Et Tesla, après avoir juré que non, les réductions, ce n’est pas vraiment son truc, procède à une nouvelle vague de coupes tarifaires. Essayer d’attirer les clients avec des logiciels à 12 000$ après les avoir charmés avec des réductions ? C’est un peu comme proposer un dessert gratuit après un repas cher : ça passe mieux.
Dans le monde parallèle des start-ups de la mobilité, on assiste à des scènes tout aussi époustouflantes. Par exemple, Ghost Autonomy, partenaire d’OpenAI, qui devait révolutionner la conduite autonome, a préféré appuyer sur le bouton d’éjection après une série de virages plus serrés que l’algorithme de leur pilotage automatique.
Le monde de la mobilité est décidément plein de rebondissements, entre déconvenues technologiques et espoirs d’une révolution verte. Les constructeurs jouent un poker menteur avec les attentes des consommateurs, dans une partie où chaque mise semble plus risquée que la précédente. On attend la prochaine manche, en espérant que le tapis ne soit pas électrique.
Source : Techcrunch