Est-ce que l’engouement des capitalistes de risque pour les startups de fusion nucléaire est en train de changer de cap en 2023 ? C’est une question intrigante, surtout lorsque l’on considère que ces entreprises ont attiré plus de 6 milliards de dollars d’investissement en 2023, marquant une croissance de 27% par rapport à l’année précédente, mais révélant aussi des inquiétudes des investisseurs face à des défis externes tels que l’inflation.
En dépit des chiffres, la passion pour la fusion nucléaire reste vive, puisque les startups découvrent des méthodes innovantes permettant de capter potentiellement l’énergie solaire pour produire une énergie sure et illimitée. Mais comment ces avancées technologiques transforment-elles réellement le secteur ?
La route vers le véritable pouvoir de la fusion est encore longue, mais elle n’est désormais plus théorique.
L’année dernière, le National Ignition Facility du Département de l’Énergie des États-Unis a réalisé une percée significative en provoquant une réaction de fusion qui a produit plus d’énergie que celle nécessaire pour initier le processus. Mais quels sont les défis techniques qui restent à surmonter pour rendre la fusion nucléaire viable à grande échelle ?
Proxima Fusion, issue de l’illustre Institut Max Planck pour la physique des plasmas, entre en scène avec une levée de fonds de 20 millions d’euros pour construire sa première génération de centrales à fusion. Leur technologie repose sur des « stellarators quasi-isodynamiques » utilisant des supraconducteurs à haute température. Cependant, construire un stellarator représente un défi d’ingénierie colossal. Qu’a donc fait Proxima pour résoudre ces difficultés ?
En exploitant les solutions d’ingénierie et le calcul avancé, la startup prétend avoir surmonté ces obstacles. Le rôle de l’intelligence artificielle dans la simulation du comportement du plasma pourrait-il être la clé pour accélérer le développement de la fusion nucléaire ?
Dr. Francesco Sciortino, co-fondateur et PDG de Proxima Fusion, explique que contrairement aux méthodes utilisant des lasers pour déclencher la réaction, leur approche met l’accent sur le confinement stable et continu de l’énergie, visant à créer un état opérationnel constant. Les leçons tirées du dispositif W7-X, qui a bénéficié de plus d’un milliard d’euros d’investissement public, sont-elles sur le point de porter leurs fruits grâce à cette nouvelle génération de startups ?
Proxima n’est pas seule dans cette course vers la fusion, avec des concurrents comme Helion Energy ayant levé 500 millions de dollars auprès d’investisseurs notables, et plus de 43 autres entreprises travaillant sur des technologies de fusion nucléaire. Néanmoins, Proxima Fusion, avec le support solide de Redalpine et d’autres investisseurs, semble bien positionnée pour mener la charge vers l’avenir énergétique. Mais, seront-ils les premiers à franchir la ligne d’arrivée ?
À la lumière de ces développements, une question demeure : le investissements continueront-ils d’affluer vers les startups de fusion dans cette quête incertaine mais prometteuse pour une énergie propre et illimitée ?
Source : Techcrunch