« Ils disent que le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans. Le second meilleur moment ? C’est maintenant, avec du bois déjà utilisé. » Quand on parle de recyclage, on pense souvent au plastique, au verre et au métal, mais le bois, lui, semble être le petit oublié de la fête du développement durable. Heureusement, Cambium est là pour rappeler à tous que le bois a lui aussi droit à une seconde chance.
Voilà que Cambium met les bûches doubles pour construire une chaîne d’approvisionnement où le bois n’est pas jeté mais choyé, enfin réutilisé. En passant par leur plateforme, le bois déjà utilisé trouve un nouveau foyer, que ce soit pour construire des immeubles ou pour créer de magnifiques pièces de mobilier. Ben Christensen, co-fondateur et CEO de Cambium, s’est confié au podcast de TechCrunch pour avouer que seulement 5 à 10% du bois est actuellement réutilisé. Sacré gâchis!
« Sauver le bois, une planche à la fois. »
Cambium n’est pas là juste pour faire joli dans le paysage du recyclage. Selon Christensen, l’entreprise bâtit une chaîne de valeur solide, réunissant les matériaux locaux et les matériaux sauvés, le tout orchestré par une technologie qui assure leur traçabilité. Le bois durable n’est pas juste une mode, c’est un cri du cœur répondant à une demande croissante. Avant Cambium, trouver du bois recyclé relevait de la quête du Graal.
Non content de réunir vendeurs de bois recyclé et acheteurs, Cambium joue les Cupidons écologiques en fournissant un logiciel capable de gérer les stocks et le point de vente. Tout cela, en donnant la possibilité aux acheteurs de choisir des fournisseurs locaux pour réduire encore plus leur empreinte carbone. Le bois, ce héros méconnu de la lutte contre le réchauffement climatique, se voit ainsi propulsé sur le devant de la scène durable.
L’enthousiasme des gens pour le bois durable a pris de court même Christensen. Cette ruée vers le bois marque un tournant générationnel où les jeunes générations, prenant la relève des industries du bois et de la construction, embrassent la technologie pour un futur plus vert. Fondé en 2019, Cambium, basé à Washington D.C., a déjà levé plus de 8,5 millions de dollars. Ce n’est qu’un début, mais on peut dire qu’ils ne sont pas là pour twister des serviettes.
Avec Cambium, le bois trouve une nouvelle jeunesse et cela pourrait bien donner des idées à d’autres matériaux. Peut-être qu’un jour, on trouvera une application pour recycler les blagues et leur donner une seconde vie. Après tout, n’est-ce pas le bois qui nous apprend qu’aucun matériau ne devrait être laissé pour compte, même les plus… planche-phants?
Source : Techcrunch