« Un pour tous, tous pour un » pourrait bien être la nouvelle devise des développeurs de jeux vidéo. L’an dernier, Avalanche Studios, les créateurs de Just Cause, ont lancé un pavé dans la mare en annonçant leur intention de se syndiquer. Et guess what? Ils ont réussi à négocier un accord de convention collective avec les syndicats suédois Unionen et Ingenjörer i Sverige qui sera mis en œuvre au deuxième trimestre de 2025.
Même si les détails de l’accord restent aussi mystérieux que le contenu d’une loot box, on nous promet des améliorations dans des domaines clés tels que les salaires, les avantages sociaux, l’influence des employés et le soutien à la carrière. L’entreprise, devenue une entité globale, précise que cet accord concerne uniquement les travailleurs situés en Suède, soit environ 100 personnes sur les plus de 500 employés à travers le monde.
« Unioniser ou ne pas unioniser, telle est la question. Pour Avalanche, la réponse est clairement oui! »
Cette initiative n’est pourtant pas un coup d’épée dans l’eau. En dépit de son caractère local, cette démarche d’Avalanche Studios s’inscrit dans une tendance plus large du secteur du jeu vidéo, où des entreprises comme Sega of America et ZeniMax Studios ont eux aussi vu leurs travailleurs voter en masse pour le syndicalisme. Activision Blizzard, sous l’égide de Microsoft, n’est pas en reste avec le plus grand syndicat de l’industrie, comptant plus de 600 membres.
Pourtant, un nuage sombre plane sur le monde pailleté du jeu vidéo avec une vague de licenciements qui a emporté plus de 6,000 emplois rien qu’en janvier dernier, touchant même des entreprises comme Sega of America et Activision Blizzard. Paradoxalement, tout n’est pas noir au royaume du pixel et de la polygone.
Et Avalanche? L’entreprise poursuit tranquillement son travail sur Contraband, une aventure coopérative open-world prévue pour les années 70, exclusive à la Xbox et en développement depuis 2021. Un projet qui, comme l’accord de syndication, pourrait bien être un game changer.
En somme, si le chemin vers le syndicalisme peut sembler aussi complexe que le déblocage d’un succès secret, la morale de cette histoire est peut-être que quand les développeurs se serrent les coudes, le game play de l’industrie peut réellement changer. Et comme on pourrait dire dans l’univers du jeu vidéo : « Ils ont appuyé sur le bon bouton ».
Source : Engadget