« Dans le monde de la robotique d’entrepôt, imiter Amazon, c’est un peu comme vouloir suivre la cadence d’un marathonien quand on est habitué aux petites balades dominicales. » En pleine course d’endurance technologique, Walmart prend le train de l’automatisation en marche – mais avec un ticket différent de celui d’Amazon, choisissant une approche plus variée et collaborative.
Jeudi dernier, le géant de la distribution a révélé son partenariat avec Fox Robotics, dans le cadre duquel 19 chariots élévateurs robotisés prendront leur service au sein de ses centres de distribution. Derrière cette annonce, il y a un pilote de 16 mois pendant lequel Walmart a testé cette technologie, comme on testerait l’eau du bain; prudemment, mais avec un espoir certain de chaleur et de confort.
Cette initiative a éclos dans le centre de distribution de Floride, surnommé affectueusement par l’entreprise son « DC high-tech ». Imaginez-le comme le laboratoire secret de Batman, si Batman était particulièrement obsédé par l’automatisation et les économies d’échelle. C’est dans ce berceau de l’innovation que Walmart a tâté le terrain avec les technologies de tri et de récupération de colis de Symbotic.
« L’automatisation chez Walmart, c’est comme un marathon technologique où chaque robot est un pas vers la ligne d’arrivée. »
Après un essai concluant, Walmart a dégainé son porte-monnaie technophile, élargissant l’adoption de cette technologie à tous ses 42 Centres Régionaux de Distribution. Cette ambition, presque double de l’objectif initial fixé à 25, témoigne d’une appétence croissante pour les solutions futuristes – même si, cette fois, ils opèrent une mise à jour plus mesurée, circonscrite à quatre DC high-tech.
Les chariots élévateurs robotisés, vous l’aurez compris, ne sont pas là juste pour faire joli. Ils représentent une tactique d’automatisation en brownfield – comprenez par là, un peu comme si vous mettiez un moteur de fusée sur une trottinette. Moins cher et plus rapide que de construire des entrepôts taillés sur mesure pour le futur, mais avec ses propres défis.
Et pourquoi donc s’embêter à robotiser des chariots élévateurs ? Pour la simple raison que, bien réglés, ils allient efficacité et sécurité. Imaginez piloter un monstre de métal doté de deux grandes fourches menaçantes à l’avant, et vous pigez le potentiel de casse en environnement peuplé. Outre l’efficacité, c’est environ 95 accidents évités par jour aux États-Unis. Pas mal, pour des robots qui ne demandent pas leur pause-café.
Source : Techcrunch