« Quand les affaires se mêlent au plaisir, cela donne souvent un cocktail explosif » – c’est probablement ce qu’a pensé Salesforce en envisageant d’acheter Informatica, une entreprise gestionnaire de données plus vieille que le Cloud lui-même. Mais comme dans toute relation naissante, l’enthousiasme des premiers jours peut rapidement laisser place à la réalité du matin suivant, surtout quand les investisseurs se mettent à tirer la grimace.
L’annonce de cette potentielle union a eu l’effet d’une gueule de bois sur le cours de l’action de Salesforce, faisant trébucher son prix d’environ 10 % depuis l’aube du jour fatidique où la nouvelle est tombée. Du côté des actionnaires d’Informatica, c’est la douleur d’une flèche cupidonesque qui s’est révélée être trop courte, estimant que le prix proposé ne valait pas la peine de vendre leur âme – ou leurs actions.
« La tech, c’est un peu comme le marché de l’art, tout le monde pense savoir ce qui va prendre de la valeur, mais à la fin, qui détient la perle rare? »
Et pourtant, chez Salesforce, société aux 74 acquisitions depuis sa création, le silence n’a jamais été synonyme d’inaction. Après une pause méditative, la firme semblerait prête à reprendre le flambeau des acquisitions, attirée par le doux parfum de la croissance externe. Informatica, avec sa gestion de données et son potentiel d’intégration à l’ère de l’intelligence artificielle générative, semble être le dernier coup de cœur de Salesforce.
Malgré tout, certains observateurs, comme Gaurav Dhillon, co-fondateur d’Informatica, jugent ce mariage d’intérêts peu compatible, tandis que d’autres, voyant plus loin que le bout de leur nez, comme l’analyste Ray Wang de Constellation Research, voient en la fusion une énigme stratégique difficile à justifier.
Mais comme en amour, chacun y trouve son compte; Arjun Bhatia, analyste financier chez William Blair, scrute l’horizon en quête d’une stratégie de croissance pour Salesforce, imaginant que le rachat pourrait être bénéfique malgré quelques cheveux blancs du côté des actionnaires.
Personne ne sait comment cette comédie romantique se terminera. Un rachat par Salesforce transformerait-il Informatica en joyau de la couronne ou en simple bijou de pacotille? Seul l’avenir nous le dira.
Pour terminer, n’oublions pas que si Salesforce parvient à se marier avec Informatica, cela ne nous garantit pas un happy end, mais plutôt une série de nouveaux épisodes dans la saga des fusions-acquisitions. Après tout, l’amour, c’est compliqué… surtout quand il s’agit de milliards de dollars et de la croissance future de géants technologiques!
Source : Techcrunch
