« Dans l’espace, personne ne vous entend rire. » Or, du moins, c’est ce qu’ils disent jusqu’à ce qu’on découvre un spectacle cosmique assez ironique pour pousser un sourire jusqu’aux oreilles des astronomes et des passionnés du ciel nocturne alike. Imaginez un peu : un spectacle lumineux qui a fait son grand départ il y a environ 3 000 ans, probablement durant le règne du roi Salomon, et qui ne frappe à notre porte qu’aujourd’hui. Ah, la poste interstellaire, toujours en retard…
Voilà donc que T Coronae Borealis, un système stellaire connu pour ses feux d’artifice célestes, se prépare à éblouir notre firmament avec une explosion de nova, rapporte l’eagle-eye de la NASA. Cette merveille astronomique, où une naine blanche décide brusquement de s’offrir une seconde jeunesse à coups de bouffées nucléaires, est à marquer d’une pierre blanche dans les annales des événements à ne pas rater, munis de son chapeau de fête et de son sifflet à étoiles.
Eh oui, ce n’est pas tous les jours qu’une étoile décide de jeter l’éponge (ou plutôt sa matière stellaire) dans un spectacle brillant, forçant les éléments tels que le carbone et le fer à se disperser généreusement dans la galaxie. Mais ne vous méprenez pas, la naine blanche, loin de se laisser détruire, adopte plutôt une attitude de « Ce qui ne me tue pas me rend plus brillant ».
« Ce qui ne me tue pas me rend plus brillant »
Teasing aside, cette star du rock interstellaire, j’ai nommé T Coronae Borealis – ou T CrB pour les intimes et les flemmards de la syllabe -, se fait remarquer par sa régularité presque métronomique, explosant tous les 80 ans environ. Un cycle tellement ponctuel qu’il y a dans le public des chanceux qui pourraient, théoriquement, assister à deux de ses concerts durant leur vie. Bon, pour le prochain rappel, il faudra peut-être revenir dans une autre vie, compte tenu de notre longévité moyenne.
Les astronomes, les yeux rivés sur leurs téléscopes, se préparent fébrilement à immortaliser l’événement, promettant de partager chaque détail croustillant avec la communauté stellaire sur X (le réseau social précédemment connu sous le nom de Twitter) et autres plateformes dignes de ce nom. Aux dernières nouvelles, l’explosion devrait colorer le ciel d’ici septembre 2024, s’offrant même au regard nu des terriens pourvu d’un peu de patience et d’un bon timing.
La danse étoilée aura lieu dans le voisinage cosmique de la constellation Corona Borealis, aisément repérable pour ceux qui ont gardé leur âme de scout ou qui se sont équipés d’une app d’astronomie digne de ce nom. Un conseil : même si vous habitez en ville, ne désespérez pas ! La pollution lumineuse pourrait en fait vous être utile en éliminant les distractions et en mettant en avant notre star du soir.
Si l’espace vous semblait jusqu’ici une vaste étendue silencieuse et immuable, ce petit feu d’artifice galactique vient nous rappeler que même les étoiles aiment à se réinventer et à faire parler d’elles. Et pour ceux qui vivent dans l’angoisse de manquer l’événement, juste un rappel : dans l’espace, mieux vaut tard que jamais !
Source : Mashable