Est-il possible que seulement 16% des étudiants des collèges communautaires aux États-Unis obtiennent un diplôme de baccalauréat dans les six ans parce que l’infrastructure actuelle ne répond pas à leurs besoins? Une initiative audacieuse prénommée Campus cherche à révolutionner cette dynamique en offrant une alternative en ligne aux collèges communautaires traditionnels. Mais comment?
Face à la précarité financière de nombreux professeurs adjoints dans les universités les plus prestigieuses, où un quart d’entre eux nécessitent une aide gouvernementale, le fondateur de Campus, Tade Oyerinde, s’est dit « obsédé » par l’idée d’offrir un accès à une éducation de qualité à un coût abordable. Avec des professeurs issus d’institutions telles que Vanderbilt, Princeton et NYU, rémunérés 8 000 $ par cours – bien au-dessus de la moyenne nationale – peut-on envisager un nouveau modèle économique pour l’enseignement supérieur?
« Campus se positionne comme un tremplin vers les programmes de quatre ans, avec un modèle économique qui défie les normes. »
L’annonce récente d’une levée de fonds de 23 millions de dollars en série A, menée par Founders Fund avec la participation de 8VC, souligne l’intérêt des investisseurs pour ce modèle éducatif innovant. Avec un investissement qui a précédemment permis l’achat d’un collège physique à Sacramento, Campus étend sa portée au-delà de l’enseignement en ligne. Comment ce financement va-t-il être utilisé pour stimuler davantage la croissance?
Tout en offrant des cours en ligne desservant les étudiants à travers le pays, Campus s’est lancé dans des programmes en personne dans des filières comme la phlébotomie, l’assistance médicale et la cosmétologie. Avec des frais de scolarité annuels de 7 200 $ – entièrement couverts pour les étudiants éligibles aux bourses fédérales Pell – environ 40% des étudiants peuvent étudier gratuitement. Quel impact cela aura-t-il sur le taux de transfert vers des universités de quatre ans?
L’augmentation rapide des inscriptions montre une soif d’éducation moderne et accessible. Avec des étudiants dotés d’un ordinateur portable, de Wi-Fi et d’accès à des tuteurs, ainsi que l’appui de coachs dédiés au suivi de leur parcours académique, Campus peut-il maintenir son engagement à ne pas endetter les étudiants tout en offrant une éducation de qualité?
Le défi surprenant de trouver des coachs qualifiés, capables de construire des relations profondes et de motiver les étudiants, reste un obstacle à surmonter. Si recruter des professeurs et des étudiants semble facile pour Campus, la recherche de ces coachs essentiels est moins évidente. Cette rareté peut-elle impacter le succès de leur modèle éducatif révolutionnaire?
L’expérience de Campus, insérant un modèle économique de « tech business » dans le domaine de l’éducation, promet non seulement une révolution dans la façon dont nous concevons l’enseignement supérieur mais aussi dans la manière dont nous soutenons la réussite des étudiants. Toutefois, avec des ambitions aussi élevées, Campus peut-il véritablement redéfinir le paysage de l’éducation en évitant les pièges des collèges à but lucratif du passé?
Source : Techcrunch