« Réparer, c’est déjà un peu recycler ! » Si cette devise pouvait parler, elle aurait certainement l’accent européen ces jours-ci. L’Union Européenne vient d’adopter une directive sur le droit à la réparation qui promet de révolutionner le monde des appareils défectueux. En gros, elle veut rendre la réparation plus sexy que l’achat d’un nouveau gadget pour les consommateurs.
Les règles ne sont pas nouvelles, elles s’injectent juste une bonne dose de vitamines. Avec une garantie minimale de deux ans pour les appareils vendus en Europe, les nouveaux règlements ajoutent un zeste de piquant: si vous choisissez de réparer votre appareil sous garantie, hop, la garantie est prolongée d’un an. Quelle aubaine !
« Un pas de géant pour les consommateurs, un pas de fourmi pour la réparation ! »
La fête ne s’arrête pas là. Une fois la garantie échue, les fabricants doivent toujours réparer les produits du quotidien, si réparables ils sont selon la loi de l’UE, comme les smartphones, téléviseurs et certains appareils. Et devinez quoi ? Si la réparation est impossible, vous pouvez opter pour un appareil reconditionné ou emprunter un appareil le temps de la réparation. Comme un vélo sans les pédales, mais ça marche !
La directive insiste aussi sur le « prix raisonnable » des réparations pour ne pas que les consommateurs se sentent traqués par l’idée même de faire réparer leur appareil. Les fabricants doivent fourrer les tiroirs de pièces détachées et d’outils sans chercher à échapper à leurs responsabilités par des clauses contractuelles ou des techniques hardware et software.
Par ailleurs, la nouvelle loi donne un coup de pied dans la fourmilière des pièces détachées d’occasion, originales, compatibles ou imprimées en 3D utilisées par les réparateurs indépendants, tant qu’elles se conforment aux lois de l’UE. Alors, les fabricants, ils peuvent dire adieu à leurs petites exclusivités.
Cependant, le groupe européen du droit à la réparation a pointé du doigt quelques « opportunités manquées » dans ces nouvelles règles, en rêvant d’une gamme de produits plus large et d’un accès plus libre aux pièces détachées. « Notre coalition va continuer à pousser pour des exigences de réparabilité ambitieuses », disent-ils. Un combat qui en vaut la chandelle non seulement pour le porte-monnaie des consommateurs mais pour la planète, en réduisant les déchets électroniques et la pollution au CO2.
Tout compte fait, cette directive européenne promet de remettre les pendules à l’heure dans le monde de la réparation, en donnant un grand coup de balai sous le tapis des pratiques parfois douteuses. Et comme on dit, dans le monde de la technologie, « mieux vaut prévenir que guérir… ou mieux vaut réparer que racheter ! » Alors, chapeau l’Europe pour ce pas de danse vers un futur plus vert et plus durable. Mais, espérons que ce pas ne sera pas un « pas de vis » manqué !
Source : Engadget