« Les hackers sont comme les magiciens, mais avec de meilleurs chapeaux. » Deux sorciers de la cybersécurité, après des années passées à jongler entre codes malicieux et tours de passe-passe informatiques, ont décidé de lancer leur propre startup, DoubleYou. Comme tout bon tour de magie, le secret réside dans la simplicité et l’efficacité.
DoubleYou, tirant son nom des initiales de l’un de ses co-fondateurs, Patrick Wardle, ancien de l’Agence Nationale de Sécurité américaine et chercheur en sécurité offensive devenu défenseur des pommes (les Apple, évidemment), ambitionne d’aider les entreprises à renforcer la sécurité de ces appareils tentants pour les hackers. Mikhail Sosonkin, l’autre moitié du duo et ex-chercheur en cybersécurité offensive lui aussi converti à la protection des bijoux de Apple, complète l’équipe. Ensemble, ils forment un duo promettant de faire des étincelles dans l’univers impitoyable de la cybersécurité.
Leur credo ? Tant qu’à faire, autant s’inspirer des méthodes des hackers pour défendre les systèmes informatiques. Wardle et Sosonkin proposent une gamme modulaire de produits défensifs, capables de détecter et de bloquer les codes non approuvés par Apple et de surveiller les trafics DNS anormaux, révélant ainsi les tentatives d’infections par des malwares.
Les offenseurs sont les nouveaux défenseurs dans la cyberguerre pour la sécurité des appareils Apple.
Plutôt que de réinventer la roue, ces sorciers modernes veulent utiliser et réassembler les outils existants pour les mettre là où ils sont vraiment nécessaires. C’est une approche qui se veut être un catalogue à la carte pour les entreprises, leur permettant de choisir les outils de sécurité dont elles ont besoin, un peu comme un fournisseur de pièces détachées automobile, mais pour la cybersécurité.
L’innovation ne vient pas de nouvelles technologies, mais d’un nouveau placement des outils existants là où ils seront les plus efficaces. Le plan est ambitieux : rester indépendant, éviter les investissements extérieurs pour ne pas succomber à la pression de la croissance rapide, et se concentrer uniquement sur le développement de la technologie.
En somme, Wardle et Sosonkin veulent simplement attraper des malwares et, qui sait, peut-être gagner leur vie au passage. Ils se voient comme des idéalistes un peu fous dans un monde où les chapeaux de magiciens sont remplacés par des casquettes de hackers. Mais après tout, si on ne peut pas battre son ennemi, autant l’embaucher, ou du moins, emprunter ses astuces.
Source : Techcrunch