« Dans l’espace, personne ne vous entend coder. » – Un programmeur astronaute (probablement).
Préparez vos combinaisons spatiales et vos casques VR, car Boeing est sur le point de nous emmener en balade interstellaire avec son Starliner. En effet, les grands pontes de la NASA et de Boeing se sont réunis, non pas pour un barbecue intersidéral, mais pour nous dire que la première mission habitée de Starliner est dans les starting-blocks pour un décollage historique le 6 mai.
Après avoir joué au jeu des sept différences avec leur capsule spatiale, l’équipe au sol a donné son feu vert suite à une révision critique du vol jeudi dernier. Autrement dit, si tout se passe comme prévu, les astronautes Butch Wilmore et Suni Williams enfileront leurs pantoufles de vérité et leur cape de courage pour s’envoler dans l’espace à bord d’une fusée Atlas V.
« En gros, si tout se déroule sans anicroche, cette mission marquera le second rendez-vous de Starliner avec l’ISS. Un bisou cosmique, en quelque sorte. »
Approximativement 24 heures plus tard (le temps de se faire un bon film de voyage dans l’espace), nos deux héros arriveront à l’ISS où ils passeront environ une semaine à faire des selfies en apesanteur. Le Starliner restera amarré à la station spatiale, servant de limousine galactique pour leur retour sur Terre, ralenti par un élégant ballet de cinq parachutes pour un atterrissage tout en douceur dans l’ouest américain.
Si cette mission est un succès, Starliner pourra enfin ranger ses galères et Boeing pourra respirer un peu après avoir ingurgité plus d’1,5 milliard de dollars en dépassements de coûts, sans parler d’une série de presque catastrophes et d’une surveillance réglementaire accrue. Autrement dit, c’est le moment où jamais pour Boeing de montrer que Starliner peut devenir le covoiturage officiel de la NASA vers l’espace.
Et parlons de la NASA qui, avec cette nouvelle flèche à son arc, pourrait doubler ses ressources de transport d’astronautes, ajoutant un peu de piment dans le grand show spatial américain. En gros, si Starliner réussit son examen final, l’agence spatiale pourra commencer à distribuer les bulletins de notes et envisager des missions régulières sous le contrat CCP.
Parlons chiffres : la NASA estime que la probabilité de perte d’équipage pour cette mission est de 1 sur 295. Mouais, disons qu’il vaut mieux ne pas avoir mangé trop épicé la veille. Et bien sûr, la NASA ne prend pas la vie de ses astronautes à la légère. Comme si on confiait à quelqu’un d’autre le soin de garder la télécommande de la sécurité de nos valiants explorateurs de l’espace!
Et pour finir sur une note qui défie la gravité, rappelez-vous: si Boeing réussit, Starliner ne sera pas seulement une belle étoile, mais une véritable rock star de l’espace. On peut déjà imaginer le débriefing post-mission: « Alors, c’était comment l’espace? » « Boeingnant! »
Source : Techcrunch