Qu’est-ce qui motive une entreprise à se séparer de son directeur général seulement quatre mois après sa nomination? Ola, la start-up indienne de covoiturage, a récemment fait les gros titres pour avoir renvoyé son directeur général, Hemant Bakshi, un acte accompagné de la suppression d’environ 180 emplois supplémentaires. D’après une source proche du dossier, cette décision vise à «améliorer la rentabilité».
La coupe brutale est le résultat d’un «exercice de restructuration» orchestré par son fondateur, Bhavish Aggarwal. Dans l’email adressé aux employés, Aggarwal explique que ces mesures drastiques préparent Ola à sa «prochaine phase de croissance». Mais quelle est cette phase de croissance, et pourquoi nécessite-t-elle de telles actions radicales?
La recherche de profitabilité pousse Ola à une restructuration profonde.
Récemment, Ola a également arrêté ses activités au Royaume-Uni, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Ces retraits interviennent dans un contexte où Bakshi, ancien dirigeant de la géante FMCG Hindustan Unilever, avait été nommé à la tête de l’entreprise en janvier. Est-ce que ces sorties internationales suggèrent un repli stratégique ou une réorientation des objectifs d’Ola?
Compétitrice d’Uber en Inde, Ola envisage une introduction en bourse plus tard cette année, après celle prévue pour Ola Electric, une entreprise dérivée d’Ola et également fondée par Aggarwal. Ce dernier, qui a récemment créé la startup IA Krutrim devenue licorne, semble donc toujours ambitieux. Ola Electric espère lever plus de 650 millions de dollars lors de son introduction en bourse. La question se pose alors : comment une entreprise prête à s’élargir avec une IPO envisage-t-elle sa rentabilité future à travers ces décisions récentes?
L’email de lundi d’Aggarwal à ses employés souligne un engagement envers une croissance durable et une efficacité accrue à travers l’organisation. Aggarwal mentionne des investissements considérables dans l’IA et la technologie, conduisant à des avantages de coût significatifs. Tandis qu’Ola navigue dans ces eaux tumultueuses, la solidarité et la transparence sont mises en avant comme des piliers pour avancer. Mais ces piliers seront-ils suffisants pour soutenir la vision et les ambitions d’Aggarwal face à des actions aussi critiques?
Enfin, quelle est la prochaine étape pour Ola et son équipe de direction remaniée? L’entreprise réussira-t-elle à piloter son voyage vers la rentabilité et la croissance soutenue, ou ces changements marquent-ils le début de défis encore plus grands? Seul le temps nous le dira, mais une chose est certaine : le paysage des startups en Inde reste aussi dynamique et imprévisible que jamais.
À l’heure où la technologie et la mobilité semblent plus intriquées que jamais, comment une entreprise comme Ola peut-elle se réinventer pour rester à la pointe de l’innovation tout en assurant sa survie économique?
Source : Techcrunch
