« Le seul moyen de prévoir le futur, c’est de le créer. » Et en parlant de création, le ballet des chaises musicales dans le monde impitoyable du capital-risque ressemble de plus en plus à une chorégraphie bien huilée. Keith Rabois quitte le Founders Fund pour se jeter dans les branches accueillantes de Khosla Ventures, déclenchant des vaguess de choc bien au-delà de ses collègues immédiats.
Cela pourrait surprendre Monsieur et Madame Tout-le-Monde, mais dans l’univers fermé du capital-risque, les partenaires sont plus du type à jurer fidélité jusqu’à ce que la rentabilité nous sépare. Quelle mouche a donc piqué Rabois et ses collègues pour briser ce serment d’allégeance ?
Penchons-nous sur les méandres de ces défections qui ne sont pas sans rappeler une certaine série à succès : Game of Thrones, version Silicon Valley. Les fonds de VC, érigés telles des forteresses, voient leurs maîtres et leurs maitresses abandonner la garde, attirés par des terres lointaines ou par le désir de bâtir leur propre royaume. Qu’ils soient clé de voûte de leur fonds ou investisseurs de leur propre denier, leur départ est souvent un calcul risqué.
Quand les grands noms du capital-risque commencent à danser la valse des départs, c’est tout l’écosystème qui se met à tanguer.
Les exemples ne manquent pas : Vic Singh fait ses adieux à Eniac Ventures pour emprunter son propre chemin, tandis que d’autres, à l’image d’Ethan Kurzweil, Christina Farr, ou encore Ethan Choi, changent de cap vers de nouveaux horizons prometteurs. Il semble que la fidélité au poste n’est plus au goût du jour.
Des départs motivés par l’ambition de construire quelque chose de neuf, de prendre une pause ou d’embrasser de nouvelles opportunités, tracent les sillons d’un renouveau dans l’industrie. Même les retours aux sources, comme celui de Miles Grimshaw vers Thrive Capital, illustrent cette quête incessante de réalisation personnelle et professionnelle.
Cependant, à travers ces mouvements s’esquisse une intrigue plus complexe, embrassant le désir de renouvellement, d’indépendance et d’innovation. Chaque démission, chaque transition, révèle une ambition plus grande : celle de redéfinir les contours du capital-risque.
Les départs se multiplient, telle une série à suspens où chaque épisode apporte son lot de rebondissements. La grande question demeure : cette vague de changements signera-t-elle l’aube d’une nouvelle ère pour l’industrie du capital-risque ou simplement un feu de paille ? Seul l’avenir nous le dira, mais une chose est sûre, les investisseurs semblent plus que jamais déterminés à jouer les maîtres de leur destin. Et pour paraphraser un célèbre dicton : dans le capital-risque, on ne gagne pas, on ne perd pas, mais on change. » Et si changer était la meilleure manière de rester soi-même ?
Alors, souvenons-nous que dans ce grand théâtre du capital-risque, chaque acte de défection n’est que le prélude à de nouvelles aventures. Peut-être que dans le futur, nous raconterons ces histoires comme des légendes épique… Ou des blagues de comptoir. Qui sait ? Le futur du capital-risque pourrait bien être le terreau fertile de nos prochaines plaisanteries. D’ailleurs, à propos de changement, avez-vous entendu celle du VC qui… ?
Source : Techcrunch