« L’argent, c’est comme les éléphants, ça se déplace en troupeaux. » – Un sage financier anonyme de l’ère numérique.
Au royaume des pachydermes financiers où Zuckerberg et Dorsey arpentent les plaines de la Silicon Valley, Iconiq Capital a fait résonner son barrissement avec une levée de fonds qui a presque atteint les sommets de l’Himalaya. Créée en 2011 comme le coffre-fort des magnats de la tech, la firme visait les étoiles, ou plus précisément 5,75 milliards de dollars. Ils ont atterri sur un petit nuage confortable de 5,15 milliards, selon les dires des scribes de notre époque numérique.
Iconiq, apparemment trop occupée à compter ses billets verts ou à jouer à cache-cache, n’a pas pipé mot à nos tentatives de communication. Leur dernière aventure financière représente une jolie montée en puissance comparée au précédent magot de 3,75 milliards rassemblés au cours de leur sixième razzia.
« Au royaume de la tech, même les éléphants savent danser. »
Comparés aux autres mastodontes de la spéculation à croissance rapide, Iconiq a fait figure d’éléphant dans un magasin de porcelaine, brisant les attentes là où d’autres, tel que Tiger Global avec son maigre pactole de 2,2 milliards, peinaient à garder le rythme. Ayant chuté de leur piédestal, les objectifs ambitieux de Tiger semblent aujourd’hui n’être que des relicats d’une époque révolue.
Et pourtant, au jeu des différences, Iconiq et Tiger Global ne jouent pas avec les mêmes cartes : si Tiger a été critiqué pour avoir jeté de l’argent par les fenêtres durant l’euphorie technologique de 2020 et 2021, Iconiq, en véritable écureuil prévoyant, a plutôt fait ses courses dans le marché des positions secondaires.
Cette différence de stratégie semble porter ses fruits, ou plutôt ses billets, pour Iconiq. Avec un intéressant portefeuille de sorties réussies, dont les IPOs de Snowflake, Airbnb, GitLab, et HashiCorp, sans parler de leur investissement fructueux dans 22 compagnies pour la modique somme de 1,1 milliard en 2023, Iconiq semble naviguer sur une rivière d’or.
Les récentes cagnottes de Fund VII et VII-B, amassant respectivement 3,95 milliards et 1,26 milliards auprès de centaines d’investisseurs, promettent de placer leurs pions dans 20 à 25 entreprises technologiques. À l’image de ces énormes mammifères gris, Iconiq marche lentement mais sûrement vers la savane dorée des investissements fructueux.
Source : Techcrunch
