Est-il possible que, dans l’effervescence du Met Gala, nous ayons été témoins d’une révolution technologique déguisée en extravagance mode? Cet événement, reconnu pour ses audaces vestimentaires, a-t-il servi de terrain d’essai à une autre forme d’audace, celle de l’intelligence artificielle?
Le post devenu viral sur X, dévoilant Katy Perry dans une robe spectaculaire, a soulevé de vives interrogations. Comment une image générant plus de 10 millions de vues et 300 000 likes peut-elle s’avérer fausse? Cette robe aux appliques florales en 3D se fondant dans un tapis de mousse annonçait-elle un tournant ou simplement une supercherie bien orchestrée?
Pourtant, lorsqu’on observe de plus près, des incohérences apparaissent. Le tapis, rouge et beige sur la photo virale, contrastait avec le véritable tapis blanc et vert du gala. Était-ce une erreur de la part des créateurs de cette image, ou une preuve de l’ingéniosité des outils d’IA dans la création de contenu trompeur?
L’image de Perry au Met Gala fut-elle un coup de maître de l’IA, semant le doute sur notre perception de la réalité?
Au-delà de l’illusion d’une tenue irréelle, la question de l’authenticité se pose avec acuité. Si Katy Perry et Rihanna, deux icônes anticipées du gala, peuvent être ainsi « habillées » par l’IA pour propager des images fictives, où se situe la frontière entre l’artifice et l’authenticité?
L’histoire de Zendaya, apparaissant non pas une mais deux fois sur le tapis rouge, chacune dans une tenue différente, soulève une autre dimension de cette ère numérique. Comment distinguer le vrai du faux lorsque l’IA peut nous présenter des scénarios convaincants, dupliquant la réalité au profit de l’illusion?
Le phénomène ne se limite pas à la mode. Dans un monde où des chansons créées par IA peuvent devenir virales, et où les images générées par ordinateur se mêlent de plus en plus à notre quotidien, le Met Gala 2024 révèle une vérité troublante : notre perception de la réalité est plus manipulable que jamais.
Alors, en ces temps de doutes et d’illusions, peut-on encore se fier aux images qui défilent sous nos yeux, ou sommes-nous destinés à questionner chaque pixel nous parvenant, à l’ère de l’intelligence artificielle omniprésente?
Source : Techcrunch