« Dans un monde électronique, même les soirées ont des bugs. » Dans une ambiance de gala mystérieuse et légèrement brumeuse, la photographie n’a pas cessé de capturer l’événement malgré une visibilité réduite.
Un vendredi pas comme les autres, le gratin de Brooklyn s’est plongé dans un univers parallèle, flirtant avec l’inaccessible The Net Gala, version tech et branchée du fameux Met Gala. Le thème ? La surveillance sur Internet. Les invités, vêtus de noir et parés de leurs plus beaux atours à la Schiaparelli, évoquaient une fusion entre «Matrix» et Mugler», tout un symbole de la culture internet. Cet événement a marqué les esprits par son ode à la culture à travers l’art, la mode, la musique et, bien sûr, la technologie.
Le cœur du gala battait au rythme d’une exposition en direct via un caméscope relié à une télévision vintage, d’un confessionnal équipé d’un enregistreur vocal et d’une œuvre d’art générative qui interagissait avec les mouvements des invités. Pendant ce temps, à l’extérieur, la musique de Rico Nasty faisait vibrer l’atmosphère tandis que le nouvel univers musical de Heno emportait ceux chaussant des casques VR vers le métaverse.
L’esthétique du gala, mélangeant passé, présent et futur de la technologie, offre une réflexion ludique mais sérieuse sur la surveillance.
Créé par le collectif social Boys Club, connu pour son podcast, sa newsletter, ses événements et son magazine, The Net Gala visait à rassembler, surtout les femmes, autour des technologies émergentes. De la première réunion dans un loft à Chinatown à l’explosion du nombre de participants au gala, l’aventure de Boys Club reflète un intérêt grandissant pour ces enjeux.
L’événement, en collaboration avec la blockchain Lusko, ne s’est pas seulement contenté d’être une vitrine technologique (nostalgie des années 90, réalité virtuelle, œuvres d’art numériques). Il a surtout permis de lever des fonds pour le Lower Eastside Girls Club, mettant en avant l’importance de l’éducation des jeunes filles dans les domaines du STEM et de l’engagement civique.
Le fond sérieux de cette soirée à thème, la surveillance, reflète les problématiques contemporaines liées à la numérisation croissante de la société. Les co-fondatrices du Boys Club mettent l’accent sur la nécessité d’une prise de conscience quant à l’interaction entre technologie et vie privée, insistant sur les compromis souvent faits au nom du confort.
L’événement a su mêler art, mode et technologie dans une célébration unique, recevant des éloges tant des artistes partenaires que des participants. L’implication des créatifs dans cette manifestation souligne l’importance d’unir les différents univers pour stimuler l’innovation. Enfin, l’annonce du retour annuel du Net Gala rajoute une touche d’anticipation et de pérennité à cet événement singulier.
En somme, entre conscience et festivités, The Net Gala a brillamment mis en lumière les enjeux de la surveillance tout en poussant chacun à réfléchir à l’empreinte qu’il laisse dans le vaste monde du Web. Et comme on le dit dans le monde du net, il est parfois nécessaire de « refresh » la réalité pour mieux saisir les pixels de demain.
Source : Techcrunch
