« Quel est le comble pour une entreprise ? De se dire transparente quand elle cache des choses ! »
Chers amateurs de technologie, accrochez-vous bien à vos écrans, car Slack vient de traverser la ligne de la vie privée avec l’élégance d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Vous pensiez que vos messages, fichiers et autres bribes de vie professionnelle étaient en sécurité ? Détrompez-vous ! En effet, Slack utilise tous ces éléments pour entraîner ses modèles d’apprentissage automatique sans vous demander la permission. Oui, vous avez bien lu, pas de consentement, juste un joli pied de nez à la confidentialité.
Tout a été révélé par Corey Quinn, un cadre du DuckBill Group, qui a découvert ce mystère caché dans les Principes de confidentialité de Slack. Il a même partagé sa trouvaille sur X (anciennement Twitter) avec un certain enthousiasme que l’on pourrait traduire par une indignation bien méritée. Selon ces fameuses politiques, « pour développer des modèles d’IA/ML, nos systèmes analysent les données des clients (par exemple, les messages, le contenu et les fichiers) soumis à Slack ainsi que d’autres informations ». C’est comme si votre boîte de messagerie était devenue une cantine pour IA affamée.
Slack mange vos messages pour nourrir ses modèles d’apprentissage, et non, vous n’avez pas dit « Aaaah ».
Mais ce n’est pas tout : si vous souhaitez protéger vos précieuses données, c’est à vous de prendre les devants. Il suffit de demander à l’administrateur de votre organisation d’envoyer un courriel à Slack. Facile, non ? En d’autres termes, vous n’avez pas le droit de refuser directement ce petit grignotage de vos informations personnelles. Il va sans dire que tout cela n’a pas vraiment enchanté les utilisateurs, qui expriment leur désarroi sur les réseaux sociaux.
En réponse aux nombreuses protestations, Slack a tenté de calmer le jeu. La société a précisé que ses modèles d’apprentissage automatique sont utilisés pour des recommandations de chaînes, emojis et résultats de recherche, et qu’il était possible de demander à en être exclu. Mais, à quel point cette promesse de protection est-elle fiable ? Qui croire, quand la même page marketing de Slack affirme que vos données restent à l’abri de toute exploitation par l’intelligence artificielle ? On croirait lire un mauvais polar rempli de rebondissements invraisemblables.
Et ce n’est pas tout, les contradictions dans les politiques de confidentialité de Slack laissent perplexe. Une section affirme que Slack ne peut pas accéder au contenu sous-jacent des données des clients grâce à diverses mesures techniques. Pourtant, la politique de formation de modèles de machine learning implique que ces données sont bel et bien utilisées, jetant un flou artistique sur ce qui est réellement protégé. En passant, si quelqu’un de chez Slack nous lit, merci de nous éclairer car nos demandes de clarification sont restées sans réponse…
En résumé, si la transparence chez Slack était un sport, elle serait probablement dernière au classement. Méfiez-vous et protégez bien vos données, car ce qui se passe sur Slack… finit parfois dans les modèles d’IA de l’entreprise. Et n’oubliez pas, ce n’est pas parce qu’ils disent que vos données sont en sécurité, qu’elles le sont réellement.
Source : Engadget