« Si tu ne peux pas les battre, joins-toi à eux… mais assure-toi d’apporter les bons papiers. »
Ici, c’est la panique à bord pour nos amis de la tech – et oui, Microsoft se retrouve dans une sacrée galère avec l’Union Européenne. Après avoir ignoré une demande d’informations cruciales sur ses outils d’IA générative, Bruxelles hausse le ton.
Rappelons qu’en mars dernier, l’UE a poissoné Microsoft et d’autres géants de la tech pour qu’ils dévoilent les risques systémiques posés par leurs outils d’IA. Vendredi, la Commission a révélé que Microsoft a manqué à son devoir en ne fournissant pas tous les documents demandés. La date limite pour ces manquements est fixée au 27 mai, sinon… bada-bing, bada-boom, une amende salée de 1% du chiffre d’affaires annuel mondial pourrait les attendre. Pour Microsoft, avec ses 211.92 milliards de revenus annuels, cela pourrait chiffrer en milliards de dollars.
Quand veulent des informations, ils les veulent maintenant.
Ces obligations de risque systémique pour les grandes plateformes sont chapeautées par la Commission elle-même, et cette mise en garde n’est qu’un petit outil dans une boîte à outils bien plus redoutable qui pourrait coûter cher à Microsoft. En effet, l’Assemblée est particulièrement inquiète des risques liés à Bing et à ses fonctionnalités IA, notamment l’assistant « Copilot in Bing » et l’outil de génération d’images « Image Creator by Designer ».
Et voilà que dans sa quête d’IA responsable, Bruxelles surveille la réputation et l’intégrité des processus électoraux comme le lait sur le feu. Bing, classé en avril 2023 comme « très grand moteur de recherche en ligne » sous le DSA, doit par conséquent redoubler de prudence contre les risques de désinformation. L’UE, les élections approchant à grands pas, focus sur les technologies d’IA générative qui aiment parfois bien fabuler des histoires comme Harry Potter.
Microsoft joue donc à un dangereux jeu de cache-cache avec les régulateurs. En blitz final, si la firme de Redmond ne s’aligne pas, elle risque des amendes supplémentaires qui pourraient faire mal au portefeuille. Il est clair que Bruxelles n’a pas envie de plaisanter avec ces affaires d’IA potentiellement trompeuses.
Pour Microsoft, c’est peut-être l’heure de jouer cartes sur table. Sinon, une nouvelle expression pourrait voir le jour : « Ne jamais sous-estimer la puissance d’un Bing… européen. » 💡
Source : Techcrunch