Savez-vous comment vos données sont utilisées sur Slack? Les récentes révélations montrent que cette populaire application de communication utilise les messages et contenus des utilisateurs pour entraîner des modèles d’apprentissage machine (ML) sans autorisation explicite. Est-ce que cela vous inquiète?
Corey Quinn, un cadre chez DuckBill Group, a découvert cette pratique en lisant les Principes de confidentialité de Slack. Il a partagé sa découverte sur X, provoquant une vague de préoccupations. Comment une telle politique peut-elle passer inaperçue par tant d’utilisateurs?
Slack a réagi en publiant un article de blog pour expliquer que les données des clients ne sont pas utilisées pour entraîner de nouvelles fonctionnalités d’IA génératives. Au lieu de cela, elles servent à améliorer des produits comme les recommandations de canaux et emojis. Mais comment être sûr que ces promesses sont tenues?
Les utilisateurs doivent demander à leurs administrateurs de contacter Slack pour désactiver cette collecte de données.
La procédure de désinscription (opt-out) est complexe et nécessite l’intervention des administrateurs de l’organisation. Peut-on vraiment parler d’une option libre lorsque si peu d’utilisateurs pourront en bénéficier sans l’accord de leurs responsables IT ou RH?
Des incohérences dans la politique de confidentialité de Slack soulèvent davantage de questions. Par exemple, Slack affirme que ses modèles ML n’ont pas accès aux contenus sous-jacents des utilisateurs. Pourtant, la pratique d’entraînement des modèles semble contredire cette déclaration. Comment pouvons-nous savoir où commence et où s’arrête l’utilisation de nos données?
Les dirigeants de Slack insistent que leurs outils d’IA premium sont sécurisés et ne touchent pas aux données des utilisateurs. Cependant, l’imprécision et l’ambiguïté de leurs politiques laissent les utilisateurs dans le doute. Combien de temps avant de voir des changements clairs et transparents dans la gestion des données?
Cette affaire met en lumière les défis de la confidentialité dans l’ère numérique. Mais devons-nous accepter sans sourciller que nos données soient utilisées sans notre assentiment? Quelle est la limite acceptable pour l’utilisation des données utilisateur dans le développement technologique?
Source : Engadget