« La technologie, c’est tout l’art des surprises et des courts-circuits! »
Alors que la mission vers Mercure, lancée il y a six ans, semblait sur les rails, voilà que BepiColombo, collaboration européenne et japonaise, rencontre de sérieux pépins de propulsion. Comme quoi, même un voyage bien préparé peut toujours réserver quelques bosses à éviter avant l’atterrissage tant attendu en septembre 2025. Allez, accrochez-vous, on vous raconte tout!
BepiColombo doit effectuer un ballet cosmique autour de Mercure en trois passages cruciaux, avec une arrivée sur la bonne orbite prévue pour l’année prochaine. Cependant, la manœuvre d’avril a révélé un problème: le module de propulsion solaire n’a pas fourni assez de jus aux propulseurs. La « team » d’experts est désormais à pied d’œuvre, scrutant chaque électron à la recherche de la panne. Heureusement, en une dizaine de jours, ils ont réussi à presque tout remettre en ordre, mais il faut encore grappiller ce petit 10% manquant.
Même le cosmos a ses petits pépins techniques.
Pour combler ce manque de puissance, la durée de l’arc de propulsion a été allongée. Drôle de ritournelle céleste qui rallonge les galipettes de l’engin. Les ingénieurs, en Sherlock Holmes de l’espace, tentent de comprendre l’origine du problème électrique. « On gère un souci d’alimentation du module de transfert, » nous éclaire Camille Bello, porte-parole de l’ESA.
Pourquoi tout ce tintamarre? Mercure, planète boudée, demande quelques efforts supplémentaires. Son accès est plus compliqué que ruée vers Saturne! Seules deux missions de la NASA ont précédemment osé approcher cette rapide planète. BepiColombo, lancé en octobre 2018, est prêt à scruter chaque creux, cratère de glace, et mystère magnétique. Un véritable Indiana Jones interstellaire!
L’année dernière déjà, le malheureux BepiColombo avait dû dévier son parcours pour corriger une panne similaire. Sans cette correction, l’engin aurait atterri à 24 000 kilomètres de l’objectif envisagé. Les nombreuses balades préalables sont justement planifiées pour ralentir lentement l’engin, comme un cycliste en descente aspiré par gravité.
En fin de compte, si la mission contrôle parvient à résoudre cette petite panne de jus, les opérations scientifiques pourraient débuter au printemps 2026. Alors, ne perdez pas patience, les secrets de Mercure seront bientôt à portée de main.
Et comme on dit chez nous, aux grands problèmes cosmiques, les petites pannes techniques!
Source : Mashable