“Il vaut mieux perdre une once de dignité qu’une tonne de bénéfices !”
Récemment, OpenAI a mis ses anciens employés devant un dilemme cornélien: choisir entre garder leurs actions acquises ou pouvoir critiquer l’entreprise en partant. Selon un article de Vox, ces salariés risquaient de perdre des millions de dollars s’ils ne signaient pas un accord de confidentialité et de non-dénigrement à leur départ. Une clause aurait été incluse dans les documents de départ, mais le PDG Sam Altman a précisé dans un tweet qu’elle n’était jamais mise en œuvre et ne le serait jamais.
Un porte-parole d’OpenAI a confirmé cette version à Vox, tandis qu’Altman a assuré que la société était déjà en train de corriger les documents de départ. Pourtant, selon Vox, au moins un ancien employé, Daniel Kokotajlo, a affirmé avoir perdu des actions équivalant à “environ 85 % de la valeur nette de sa famille” pour avoir refusé de signer un NDA en quittant OpenAI.
Même les promesses d’un PDG embarrassé ne changent pas toujours la réalité vécue par les employés.
Altman, visiblement gêné par cette affaire, a présenté ses excuses sur X (anciennement Twitter) et a manifesté son intention de corriger les torts causés. Il a notamment promis de contacter tout ancien employé concerné pour discuter de la correction de leurs accords. C’est ce que l’on pourrait appeler un mea culpa en bonne et due forme.
Cette tourmente intervient alors qu’OpenAI est déjà secouée par des démissions de haut niveau. Ilya Sutskever, co-fondateur et Chief Scientist, a annoncé son départ mercredi dernier, suivi rapidement par Jan Leike, leader de l’équipe « Superalignment » maintenant dissoute. Les rats quitteraient-ils le navire ?
En conclusion, il semblerait qu’il vaut mieux garder ses actions (et sa bouche fermée) quand on quitte OpenAI. Qui aurait cru qu’on en arriverait à une telle « désintéresse-lettre » ?
Source : Engadget