« L’intelligence artificielle, c’est comme les enfants : on ne sait jamais vraiment comment ils vont tourner. » Voilà l’énigme moderne qu’Emory University a tenté de résoudre, avec des résultats pour le moins… surprenants. Tout commence avec une belle histoire : des étudiants reçoivent un prix de 10 000 dollars pour leur outil d’étude révolutionnaire, Eightball, qui utilise l’IA pour transformer des cours en tests pratiques et flashcards. Mais à peine le prix empaqueté, l’université opte pour un retournement de situation digne d’un feuilleton télé.
Et oui, nous sommes bien en 2023, l’année où les étudiants Benjamin Craver et son complice (ou devrais-je dire son acolyte?) passent de héros à vilains. Après avoir reçu leur prix en printemps, ils sont soudainement accusés de tricherie et de plagiat en automne par le Conseil d’Honneur d’Emory. Le pauvre Eightball, jadis glorifié, se voit alors taxé de menace, et ses créateurs se retrouvent dans l’œil du cyclone académique.
L’accusation? Utiliser Eightball pour enfreindre le sacro-saint code d’honneur de l’université. Comble de l’ironie, tout cela alors que l’outil avait été utilisé en toute transparence et notifié lors de la compétition de printemps. Face à la controverse, l’université décide de lancer une enquête qui finit par prouver une chose bien claire : Eightball n’a pas triché et les étudiants n’ont jamais caché ses fonctionnalités. Oui, vous avez bien lu.
Emory semble avoir changé la règle du jeu après le début de la partie.
Mais voilà, malgré cette absolution technologique, les sanctions tombent : suspension d’un an pour Benjamin Craver et expulsion pour son co-créateur. Le motif? Un risque hypothétique de nuisances pour l’université. Rien de concret, juste des précautions. Une fois les décisions rendues, Craver en est réduit à poursuivre Emory en justice, exposant dans son recours toutes les incohérences et les virages à 180 degrés de l’université. Au-delà de toute ironie, l’administration continue de promouvoir Eightball comme un modèle d’innovation étudiante.
Quelle leçon retenir de cette odyssée digitale? Peut-être que dans le vaste monde de l’IA, il est difficile de prédire comment les institutions réagiront face à l’innovation. Alors, si vous aussi vous avez une idée brillante, vous feriez mieux d’en garder une copie de sauvegarde… juste au cas où votre invention se transforme en citrouille à minuit.
Et rappelez-vous : l’intelligence artificielle, c’est comme un Rubik’s Cube. Aux premiers abords, c’est du génie, mais finissez-le à l’envers et vous n’aurez aucune idée de comment vous en êtes arrivé là !
Source : Engadget
