Comment un film de tennis peut-il révolutionner les effets visuels au cinéma ?
C’est la question que « Challengers », le film de tennis mettant en vedette Zendaya, Mike Faist et Josh O’Connor, pose à chaque spectateur. À première vue, on ne s’attend pas à ce que ce sport soit le théâtre d’innovations en matière d’effets spéciaux. Cependant, une séquence en particulier nous pousse à repenser cette idée reçue. Une volée de 24 secondes, capturée du point de vue de la balle, a nécessité des effets numériques et pratiques redoutables, nous révèle Brian Drewes, le superviseur des VFX.
Les plans en direct ont été tournés avec une Arri Alexa LF sur une grue technocrane de 30 pieds pendant une période de cinq heures avec des doublures de cascade, explique Drewes. 23 prises individuelles ont été assemblées pour créer la séquence finale. Pourquoi un tel recours à la technologie pour un simple match de tennis ? Quels défis techniques cette scène a-t-elle soulevé pour les équipes de VFX ?
« C’est une nouvelle façon de voir le tennis ! » s’enthousiasme Brian Drewes.
Pour capturer l’environnement du court de tennis, des scans LiDAR et de photogrammétrie très détaillés ont été utilisés. Plus de 100 acteurs et figurants ont également été scannés pour peupler les gradins de notre environnement en CG, selon Drewes. Les challenges techniques ne s’arrêtent pas là : le mouvement de la caméra a été lissé et les changements d’heure corrigés en post-production.
Enfin, les visages des doublures ont été remplacés par une combinaison de têtes entièrement en CG et de photographies supplémentaires. Mais pourquoi une telle complexité pour cette scène ? Il semble que cette séquence vise à transmettre la vitesse, le chaos et la passion du sport, alignant ainsi le visuel avec les thèmes globaux du film.
La question reste : cette approche innovante mérite-t-elle le coût et l’effort déployés ? Ou est-ce juste un moyen sensationnaliste d’ajouter du spectaculaire à un simple sport ?
Source : Engadget