“La voie lactée n’a pas de feux de circulation, mais il est temps que l’Europe se mette sur orbite.”
La saga de l’espace européenne prend un virage futuriste ! L’Agence Spatiale Européenne (ESA) a récemment octroyé des contrats à deux entreprises pour concevoir un vaisseau cargo, et ça promet d’être galactique. Thales Alenia Space et la startup française The Exploration Company recevront chacun 25 millions d’euros pour proposer leurs concepts de transport de cargaison vers et depuis des stations en orbite basse.
Actuellement, l’Europe fonctionne grâce à un système d’échange avec ses partenaires internationaux pour envoyer cargaisons et équipages dans l’espace. Cependant, avec le démantèlement imminent de la Station spatiale internationale et l’émergence de stations spatiales privées, il semble que l’Europe aurait bientôt besoin d’autres solutions. Une solution qui pourrait coûter bien plus que des copains cosmiques et quelques bons d’échange.
Le contrat pour le service de retour de cargaison LEO, espère plutôt investir cet argent dans les capacités industrielles européennes. Ce service pourrait devenir la rampe de lancement d’une capacité de transport d’équipage, tout comme la capsule Dragon de SpaceX, qui a ses petites sœurs jumelles : une version pour l’équipage et une pour la cargaison.
« Un petit pas pour l’homme, un bond de géant pour l’industrie européenne. »
Daniel Neuenschwander, le Directeur de l’Exploration Humaine et Robotique de l’ESA, l’a souligné : “Cela nous prépare pour l’ère post-ISS, en renforçant la compétitivité de l’industrie européenne dans les opérations en orbite basse, tout en étant un banc d’essai pour la transformation de l’ESA et sa manière de travailler différemment.”
Ce contrat est semblable au programme de services de transport orbitaux commerciaux (Commercial Orbital Transportation Services) de la NASA, lancé en 2006, qui a abouti à de juteux contrats de services avec SpaceX et Orbital Sciences Corporation (maintenant parti de Northrop Grumman). Mais attention : NASA a dû investir des centaines de millions de dollars pour le développement des capsules Cargo Dragon de SpaceX et Cygnus de Northrop – un combat de fonds qu’ESA devra également mener pour ses capsules européennes.
Hélène Huby, PDG de The Exploration Company, est tout sourire avec sa capsule baptisée Nyx ! Conçue pour desservir la Station spatiale internationale, les futures stations spatiales privées et même la plateforme orbitale lunaire Gateway de la NASA, cette capsule suscite beaucoup d’attentes. L’entreprise française a déjà levé environ 65 millions de dollars pour le design de ce véhicule, et son vol inaugural est prévu pour 2026. Selon Huby, “Ce contrat n’est que le début.”
Source : Techcrunch