« La vie est faite d’opportunités manquées et de startups en faillite. » Voilà qui résume bien la situation actuelle dans le monde des fintech !
Pour rappel, Synapse permettait à d’autres fintechs d’intégrer des services bancaires dans leurs offres. Que ce soit pour offrir des paiements instantanés ou des cartes spéciales, ils offraient les services en intermédiaire entre des banques partenaires comme Evolve Bank & Trust et des startups comme Mercury. Tout se passait bien jusqu’à ce que les nuages commencent à se former en 2023, menant à des licenciements massifs et à une tentative de vente en feu à TabaPay.
Le résultat : une potentielle liquidation totale et un impact colossal sur des startups et consommateurs.
L’exemple le plus frappant est la startup bancaire pour ados Copper, qui a dû arrêter en urgence ses produits bancaires, laissant de nombreuses familles sans accès à leurs fonds. Et ce n’est pas tout ! Un enseignant du Maryland, désespéré, a même écrit à CNBC à propos de ses 38 000 $ bloqués par la faute de Synapse. Et que dire de Mainvest, un prêteur fintech pour les restaurants, qui met la clé sous la porte, sacrifiant de nombreux emplois sur l’autel de cette débâcle.
Selon Jason Mikula, auteur de Fintech Business Weekly, jusqu’à 100 fintechs et 10 millions de clients pourraient être touchés par cette catastrophe. Le problème est que beaucoup d’entreprises ont sauté sur la tendance BaaS sans en comprendre tous les risques et problèmes potentiels. Pourtant, certaines comme Synctera tentent de se démarquer en soulignant les erreurs des pionniers de BaaS et en se positionnant comme plus matures et mieux structurées.
Mais au final, il paraît évident que les conséquences de la faillite de Synapse iront bien au-delà de cette seule entreprise. La méfiance sera de mise pour les banques traditionnelles et fintechs, ainsi que pour les investisseurs. En d’autres termes, on n’a pas fini d’entendre parler des secousses dans le secteur fintech.
Comme dirait le vieux sage des startups : « Quand tout s’effondre, ce sont les utilisateurs finaux qui paient la note. »
Source : Techcrunch