Comment pouvons-nous améliorer la précision des prévisions météorologiques, un enjeu crucial pour des secteurs tels que l’agriculture et la gestion des catastrophes naturelles?
C’est la question à laquelle WeatherXM cherche à répondre depuis déjà 12 ans. En 2012, Manolis Nikiforakis, Stratos Theodorou et Nikos Tsiligaridis ont lancé une application permettant aux membres de la communauté de fournir des mises à jour météorologiques locales. Ils ont ensuite travaillé en tant que consultants pour des clients comme l’aéroport d’Athènes, dans des industries sensibles aux aléas météorologiques. La dernière initiative de ces fondateurs est WeatherXM, un réseau de stations météorologiques communautaires utilisant la blockchain pour collecter et partager des données locales.
Mais pourquoi choisir la blockchain pour ce projet? Nikiforakis, le PDG de WeatherXM, a expliqué à TechCrunch que l’entreprise a déjà déployé 5 000 stations météorologiques dans plus de 80 pays, toutes surveillées par des volontaires rémunérés avec le token crypto $WXM de WeatherXM. Les données collectées sont libres d’accès pour un usage personnel, avec des offres payantes pour les entreprises souhaitant les utiliser commercialement.
Le modèle économique repose sur la collaboration et l’open source, rendu possible grâce à la blockchain.
Récemment, la startup a levé 7,7 millions de dollars lors d’une levée de fonds de série A menée par Faction, un fonds axé sur la blockchain en phase de démarrage, avec la participation de plusieurs autres investisseurs. Cet investissement vise à agrandir l’équipe de WeatherXM et à préparer la monétisation auprès des utilisateurs commerciaux.
Tim Khoury, partenaire chez Faction, a souligné l’intérêt de ce projet en raison de son modèle communautaire et de la demande croissante pour des données météorologiques plus précises. Pourtant, qu’en est-il des sceptiques de la blockchain? Nikiforakis affirme que les récompenses cryptographiques sont essentielles pour inciter les utilisateurs à surveiller les stations météorologiques, surtout dans les régions rurales ou en développement.
Alors que certains restent sceptiques quant à l’utilisation de la blockchain, l’open source offre une solution durable pour la collecte de données météorologiques. Comme j’ai pu l’entendre lors d’un panel sur la préparation aux urgences climatiques, des données accessibles et ouvertes sont cruciales pour permettre aux entités publiques et privées de mieux gérer les catastrophes naturelles.
WeatherXM, avec son approche open source et communautaire, pourrait bien offrir une solution viable face aux défis climatiques croissants, notamment dans les zones défavorisées. Cette mission est-elle suffisamment robuste pour transformer réellement le domaine de la météorologie?
Source : Techcrunch