« Un petit retour en arrière peut parfois sauver bien plus que de simples vêtements. »
Mesdames et messieurs, bienvenue dans le monde étonnant de la mode où les retours ne riment pas avec remords ! En 2022, un colossale 9,5 milliards de livres de produits retournés ont fini dans des décharges, d’après Optoro. Mais ne désespérez pas, car une entreprise new-yorkaise, (Re)vive, est déterminée à empêcher vos chemises mal ajustées et vos achats impulsifs de finir leur vie sous un tas de déchets.
(Re)vive n’est pas votre nettoyeur à sec habituel. Cette entreprise redonne vie aux produits renvoyés jugés trop endommagés pour être vendus en les lavant, recousant un bouton manquant ou éliminant des poils de chien fortuits. Et grâce à une plateforme de données ingénieuse, les détaillants peuvent non seulement surveiller mais aussi gérer leurs déchets de manière écologique.
(Re)vive donne une seconde chance aux vêtements, et c’est tout un monde qui revit.
Le secret derrière cette magie réside dans la technologie, bien sûr ! La fondatrice et PDG Allison Lee nous dévoile que leur logiciel permet de trier, étiqueter et déterminer le sort d’une boîte de retours en trois minutes chronos. En plus, il affiche aux détaillants combien d’argent ils peuvent récupérer en sauvant ces articles. Voilà de quoi donner le sourire aux actionnaires en quête de profits verts.
Les articles retapés et encore tendances reviennent en magasin, tandis que les vêtements hors saison trouvent preneur sur des plateformes comme eBay ou Poshmark. Une petite part des ventes revient ainsi à (Re)vive, et tout le monde est content, sauf peut-être les décharges qui voient leur festin textile diminuer.
Face à la pression croissante des investisseurs pour une meilleure gestion des déchets, (Re)vive a vu sa demande exploser. Leur service est si simple à intégrer que selon Lee, il suffit de changer l’étiquette d’expédition pour que les produits retournés atterrissent dans leurs entrepôts plutôt que dans ceux des détaillants.
Avec une croissance de revenus de 15x l’an dernier et une équipe passée par plusieurs mutations stratégiques majeures, (Re)vive a prouvé que la persévérance paye. Originellement connue sous le nom de Hemster, l’entreprise a pivoté de la retouche en magasin à la réparation en ligne pour finalement se spécialiser dans la gestion des retours pour les retailers. Et ce dernier créneau semble être le bon, vu qu’ils ont sauvé 150 000 vêtements des décharges et 23 millions de dollars en valeur marchande brute.
Pour couronner le tout, (Re)vive a récemment levé 3,5 millions de dollars grâce à un financement dirigé par Equal Ventures et d’autres investisseurs. Pas mal pour une entreprise qui ne prévoyait même pas de lever des fonds avant d’être sollicitée par son nouvel investisseur principal !
Travaillant autrefois comme vendeur moi-même, je me souviens des innombrables retours destinés à la poubelle pour de minimes imperfections. Imaginer l’ampleur de ces pertes au niveau mondial donne le tournis. Espérons que (Re)vive puisse faire la différence et éviter que ces petites imperfections ne deviennent de gros problèmes environnementaux.
Alors, à vos garde-robes et à vos consciences ! Car qui sait, peut-être que vos prochains achats passeront eux aussi par une petite « re »vitalisation.
Source : Techcrunch