« Lorsqu’on s’attend à lire que la fusion nucléaire arrive, il vaut mieux s’asseoir sur une chaise qui ne s’écroule pas de rire, car on sera assis un moment. »
Conner Galloway et Alexander Valys suivent la recherche sur la fusion nucléaire depuis qu’ils étaient colocataires au MIT il y a 20 ans. Jusque-là, leur passion ressemblait plus à regarder de la peinture sécher qu’à un thriller scientifique. Cependant, en août 2021, un newton de nouvelles passionnantes a éclaté : la National Ignition Facility (NIF) a doublé son record précédemment atteint avec la fusion nucléaire. Qui aurait cru que ces deux copains, autrefois étudiants la tête dans les étoiles, seraient maintenant au seuil d’une révolution énergétique?
La fusion, ce n’est pas juste pour les étoiles, cela pourrait bientôt alimenter notre grille-pain.
Ni une, ni deux, Galloway a affûté ses plans et lancé Xcimer Energy en janvier 2022, avec Valys rejoint en avril. Ce n’était pas une simple affaire, car ils se sont jetés dans la refonte du concept de fusion inertielle. « La fusion inertielle que nous poursuivons a les meilleures perspectives économiques à long terme », a déclaré Galloway, en jonglant entre les chiffres et les pelotes de fusion.
Xcimer a opté pour une approche de fusion par confinement inertiel. C’est le même type utilisé par le NIF qui, en décembre 2022, a prouvé que la fusion contrôlée pouvait créer plus d’énergie qu’il n’en fallait pour la réaction. Bien entendu, une avalanche de lasers tirée sur un petit pellet de carburant fusionne les atomes de deutérium et de tritium, libérant une énergie digne d’un feu d’artifice, sauf que ce feu d’artifice pourrait alimenter votre maison pendant un mois !
Mais Xcimer ne s’est pas arrêté là. En s’inspirant du programme Star Wars des années 80, ils ont créé un laser avec une puissance atomique : ils visent les 10 mégajoules pour leur version commerciale, contre les 2 mégajoules du système NIF. Et oh, le tout pour un prix aussi doux que la brise d’été! C’est comme comparer un mégaphone Playmobil à un concert de hard rock.
Quant au réacteur, c’est une œuvre d’art surréaliste. Imaginez une cascade de sel fondu — oui, une véritable machine infernale — utilisée pour absorber l’énergie provenant de ces mini-explosions de fusion. Le sel, tout en se baladant tranquillement, protège les parois du réacteur comme un bouclier magique, assurant une longévité de 30 ans sans changer de compartiment. Un spa pour matériaux, en somme.
Au bout du compte, Xcimer a un calendrier coquelicot, visant une centrale pilote en dix ans. Et avec un financement de 100 millions de dollars et une subvention de 9 millions du Département américain de l’Énergie, ils s’attaquent déjà au développement de leur prototype laser, Phœnix. Qu’on se le dise, il ne sortira pas 10 mégajoules tout de suite, mais ce sera assez puissant pour démontrer des économies à couper le souffle.
Le duo est confiant : « La science est prouvée, il s’agit juste de construire le laser assez grand, assez économique et assez efficace », déclare Galloway. Ils ont déjà un pied dans l’avenir, allumant la mèche d’une nouvelle ère énergétique.
Fusion Éclair : Quand la Science Frappe Fort
Energy Innovation
Source : Techcrunch