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Comment SiTration peut-elle transformer les déchets miniers en opportunités ?

Comment une entreprise innovante peut-elle transformer les déchets miniers en opportunité lucrative ? Brendan Smith, fondateur de SiTration, n’a jamais envisagé de se retrouver dans l’industrie minière. Pourquoi a-t-il changé de cap ?

Initialement focalisé sur des filtres high-tech pour la désalinisation, Smith a vite réalisé que ce domaine était saturé. Après des années de tâtonnements, il s’est aventuré dans une industrie très différente : l’extraction de minéraux critiques. Pourquoi ce virage inattendu vers une activité souvent décriée ?

Produire des minéraux critiques comme le cuivre génère des tonnes de déchets. Savez-vous que chaque tonne de cuivre extrait laisse derrière elle entre 100 et 150 tonnes de résidus ? Cette problématique environnementale s’intensifie avec la demande croissante de cuivre pour les constructions et les véhicules électriques.

Smith a trouvé une solution innovante : transformer les déchets miniers en une nouvelle ressource.

Face à la saturation des bassins de décantation, les alternatives deviennent rares pour les opérateurs miniers. C’est là qu’interviennent Smith et son conseiller, le professeur Jeffrey Grossman du MIT. Leur société, SiTration, propose de traiter ces eaux usées pour extraire davantage de minéraux tout en réduisant les coûts.

Leur technologie repose sur des filtres en silicium, ce même matériau utilisé pour fabriquer des puces informatiques et des panneaux solaires. En utilisant un silicium de qualité inférieure, ils ont réussi à créer des membranes plus durables pouvant durer au moins trois ans.

Ces filtres empilés permettent de traiter les liquides efficacement. Pour une grande mine, la quantité de silicium nécessaire serait comparable à celle utilisée pour une ferme solaire de taille moyenne.

Le plus surprenant ? Grâce à la conductivité du silicium, SiTration peut envoyer un courant électrique à travers les filtres, augmentant ainsi leur efficacité pour des minéraux comme le platine, le lithium, le cobalt, et le nickel.

Bien que SiTration débute par les déchets miniers, elle vise également les recycleurs de batteries et les raffineurs de métaux. Leurs filtres permettent de réduire l’utilisation de chaleur et de produits chimiques, rendant le processus plus écologique.

Afin d’accélérer le développement de ses systèmes de filtration, SiTration a levé 11,8 millions de dollars lors d’une levée de fonds dirigée par 2150 avec la participation de plusieurs autres investisseurs.

Quels défis la société SITration devra-t-elle surmonter pour convaincre l’industrie minière et au-delà de passer à ses solutions écologiques ?

Source : Techcrunch

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