Pourquoi l’Italie peine-t-elle à se hisser parmi les géants européens du capital-risque? Alors que le financement des startups en Italie progresse, le pays se classe toujours huitième en Europe en termes d’investissement en capital-risque, selon Dealroom.
La récente création du Italian Founders Fund (IFF) pourrait-elle inverser cette tendance? Fort d’un budget de 50 millions d’euros destiné à être investi dans 25 entreprises, ce fonds se présente comme une initiative sectorielle agnostique et favorable aux fondateurs, apte à répondre aux défis des entrepreneurs italiens.
Actuellement, le portefeuille d’IFF comprend déjà quatre entreprises, avec une cinquième transaction en cours. Notons les exemple de Glaut et Jet HR, deux startups ayant déjà bénéficié du soutien d’IFF cette année. Lorenzo Franzi, associé fondateur d’IFF, a déclaré à TechCrunch que « IFF répond au défi pour les fondateurs italiens en phase de démarrage de trouver un investisseur principal convaincu aux stades de pré-amorçage et de l’amorçage ».
Peut-être l’Italian Founders Fund peut-il combler cette lacune et transformer l’écosystème technologique italien?
Cependant, cette analyse est-elle partagée par tous? D’autres sociétés de capital-risque opèrent déjà en Italie, comme CDP Venture Capital, Exor Ventures ou encore LVenture Group. Franzi estime toutefois qu’il reste un manque de capital pour les premières étapes. Indéniablement, IFF apparaît comme une nouvelle source de financement pour un marché italien encore loin derrière la France.
Qui sont les soutiens de cet ambitieux projet? Près d’une centaine de contributeurs, tous entrepreneurs italiens, s’efforcent de faire de l’Italie un des meilleurs endroits en Europe pour créer une entreprise. Mais certains défis, tels que la lourdeur administrative et la fiscalité élevée, échappent totalement au contrôle d’une firme de capital-risque privée.
Face à ces obstacles, quelles stratégies IFF met-il en œuvre? En l’absence de financement public, IFF dispose de la liberté d’investir hors des frontières italiennes, autant en soutenant des entrepreneurs italiens à l’étranger qu’en attirant des startups étrangères sur le marché italien. Le soutien de fonds VC étrangers par co-investissement est également envisagé.
Enfin, des exemples de startups italiennes à succès, telles que Bending Spoons, montrent qu’une ambition mondiale n’est pas un rêve impossible. Les entrepreneurs en série italiens revenant au pays pour y lancer leurs projets bénéficieront désormais d’un fonds dirigé par des fondateurs, tel que l’IFF, s’inspirant de modèles réussis à l’étranger.
Alors, l’Italian Founders Fund peut-il vraiment changer la donne et placer l’Italie parmi les leaders européens du capital-risque? Le défi est immense, mais impossible n’est pas italien. Prêts à relever le défi?
Source : Techcrunch
