« C’est en forgeant qu’on devient forgeron. Mais apparemment, c’est en codant qu’on devient millionnaire ! » Bienvenue dans l’univers fascinant de GPTZero, une startup d’intelligence artificielle déjà rentable à peine un an et demi après sa création. Edward Tian et Alex Cui, deux amis de lycée, ont donné naissance à cette pépite qui se spécialise dans la détection de contenu généré par IA.
Nos jeunes prodiges ont décroché un financement de 10 millions de dollars en série A préemptive, menée par Nikhil Basu Trivedi, cofondateur de Footwork. « Préemptive » : mot chic pour dire que les investisseurs se jettent dessus avant que les fondateurs n’aient l’idée de lever des fonds. Oui, c’est comme offrir une glace à un enfant avant qu’il ne commence à pleurer.
GPTZero, lancé en janvier 2023, a connu un succès fou dès le début. Leur site web initial, hébergé par Streamlit, a été pris d’assaut par 30,000 utilisateurs dès son lancement, causant une panne en un rien de temps. Depuis, la popularité de GPTZero n’a cessé de croître, attirant aussi des investisseurs de renom comme Adrien Treuille, cofondateur de Streamlit, qui a aussi un cœur d’ange investisseur.
La recette secrète du succès ? Un peu de codage, beaucoup de caféine, et un soupçon de réseau d’anciens élèves de Princeton
Entre les appels incessants des VCs et l’augmentation de leur base d’utilisateurs de 1 à 4 millions en seulement douze mois, GPTZero a su faire parler de lui. En terme de chiffre d’affaires récurrent annuel (ARR), la croissance est de 500 % en six mois. De quoi donner le tournis aux autres startups !
Et ce n’est pas tout, la startup a été rentable depuis quelques mois et a plus d’argent en banque que ce qu’ils ont levé en fonds, dépassant les 13 millions de dollars. Leurs utilisateurs et leurs revenus ont plus que doublé, voire triplé depuis janvier, affirme Basu Trivedi. Avec des investisseurs prestigieux comme Alt Capital, Reach Capital et Neo, GPTZero est maintenant évalué autour de 50 millions de dollars avant levée de fonds.
Comment Basu Trivedi a-t-il gagné le jackpot ? En prenant de l’avance et en jouant la carte du réseau. Il a rencontré Tian en 2022 lors d’un événement annuel de Princeton à la Silicon Valley. Avec quelques randonnées et échanges stratégiques, il s’est positionné comme l’investisseur de choix. Tian, développeur prodige, a su mettre à profit ses connaissances en machine learning et en journalisme pour créer un outil dont tout le monde parle aujourd’hui.
Le duo dynamique Tian et Cui a réécrit leur application en une plateforme autonome après une réponse initiale foudroyante. Avec des investisseurs comme l’ancien CEO de Reuters, Tom Glocer, et le professeur de Carnegie Mellon, Russ Salakhutdinov, GPTZero a rapidement levé 3.5 millions de dollars en financement de démarrage.
GPTZero n’est pas seul sur le marché de la détection de contenu IA. Les concurrents comme AI Writing Check ou Copyleaks sont nombreux, mais beaucoup d’entre eux souffrent d’une précision douteuse. Même OpenAI a dû fermer son outil de détection après sept mois de service médiocre. GPTZero, en revanche, se distingue avec une précision appuyée par des chercheurs de Penn State.
Grâce à un avantage certain en termes de données, GPTZero utilise ses millions d’exemples de textes humains et IA pour affiner ses modèles de détection. Tian et Cui ne s’arrêtent pas là ; ils travaillent maintenant sur la détection des hallucinations IA, qui sont les cauchemars de l’industrie GenAI. Leur vision ultime ? Une couche indépendante sur internet pour garantir l’attribution précise du contenu humain et IA.
Attention, monde numérique, voici GPTZero, prêt à démêler le vrai du faux et à injecter une dose de réalité dans notre univers connecté. Et comme on dit dans le métier : « Dans un monde de faux, seul GPTZero fait du vrai ! »
Source : Techcrunch
