« La reconnaissance faciale, c’est un peu comme rencontrer quelqu’un pour la première fois et avoir déjà toute sa vie sur Facebook. »
Messieurs, dames, aficionados de la tech et des péripéties judiciaires, Clearview AI est de nouveau dans l’œil du cyclone ! La célèbre firme de reconnaissance faciale a stratégiquement choisi de sortir son joker lors d’un procès collectif. Plutôt que de payer en billets verts, Clearview propose généreusement 23 % de ses parts aux Américains présents dans sa base de données. Un tour de magie financier qui pourrait résoudre leurs soucis pécuniers sans pousser la compagnie vers la banqueroute.
Oui, vous l’avez bien lu ! Si vous avez un jour posté votre frimousse en ligne, vous pourriez être l’heureux propriétaire d’une part de cette entreprise controversée. N’oublions pas, chers lecteurs, que derrière ce geste philanthropique se cache une nécessité pressante : éviter la ruine. Le petit détail qui tue : cette proposition doit encore être approuvée par un juge fédéral.
Avec ses 30 milliards d’images, Clearview est devenu le grand frère que personne n’a demandé. Les forces de l’ordre, du FBI au Département de la Sécurité intérieure, aiment particulièrement fouiner dans cette base de données. Mais comme le dit le proverbe, « trop d’amour peut tuer l’amour » ! Rapidement après l’exposition de son identité, Clearview a accumulé les procès comme d’autres collectionnent les timbres, de l’Illinois à New York.
« Quand la reconnaissance faciale vire au règlement de compte actionnarial. »
Pour clarifier, le gâteau des 23 % sera partagé en autant de parts qu’il y a de visages dans la base de données. Et spoiler alert : ce n’est pas énorme. Si l’entreprise va en Bourse ou se fait racheter, les avocats mordront aussi dans le gâteau, réduisant les parts à environ 30 millions. Imaginez un tiers des Américains dans la base (environ 110 millions) : chacun repartirait avec un colossal butin de… 27 cents !
La question qui brûle les lèvres est donc : vaut-il mieux recevoir 27 cents ou voir Clearview sombrer dans l’oubli numérique ? En effet, cette compagnie a déjà payé le prix fort sous forme de procès et amendes (ACLU, Italie, Royaume-Uni…), et voit son modèle commercial européenne menacé. Alors, si une bonne chute de Clearview vaut bien son pesant d’épices numériques, le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ?
En somme, avant d’envoyer nos selfies en ligne, peut-être devrions-nous nous rappeler que l’avenir de notre reconnaissance faciale pourrait reposer sur une analyse en bourse. Qui sait, vous pourriez finir propriétaire de l’entreprise qui vous reconnaît mieux que votre belle-mère !
Source : Engadget
