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Credits image : Christin Hume / Unsplash

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Proton: modèle hybride unique, révolution ou exception dans la tech ?

Quel est l’avenir des entreprises axées sur la confidentialité dans un monde dominé par des géants technologiques ?

Proton, la société suisse connue pour ses applications axées sur la confidentialité telles que ProtonMail, s’aventure sur un chemin unique en adoptant un modèle de fondation à but non lucratif. Pourquoi cette transition et quelles en sont les implications ?

Selon son PDG Andy Yen, cette transformation vise à rendre Proton autonome, sans dépendre de dons, subventions ou partenariats commerciaux. En effet, contrairement à des entités comme Signal ou Mozilla qui dépendent lourdement des financements extérieurs, Proton veut prouver que confidentialité et rentabilité peuvent coexister.

Proton vise à maintenir la confidentialité au cœur de son modèle tout en tirant parti des avantages d’une entreprise privée.

Yen souligne que ce changement de gouvernance ne modifie pas le fonctionnement de base de l’entreprise. Proton cherchera toujours à rester rentable pour garantir son indépendance et, par là même, sa mission de confidentialité. Proton, depuis ses débuts, a cherché à rester indépendant tant par son absence d’investisseurs en capital-risque que par son infrastructure technologique propre.

Mais comment cette nouvelle structure influence-t-elle réellement le fonctionnement de Proton ? En étant pour le profit sous une fondation à but non lucratif, Proton peut offrir des options d’actions pour attirer les talents tout en maintenant la possibilité de devenir public si nécessaire. Cette démarche hybride, selon Yen, préserve non seulement les valeurs et l’innovation de Proton, mais assure également que tout succès financier sera au service du bien public.

En plus de cela, Proton Foundation s’engage à verser 1 % des revenus de Proton à des activités caritatives visant à soutenir d’autres produits et initiatives axés sur la confidentialité. Ce geste soulève une question importante : d’autres entreprises suivront-elles cet exemple pour équilibrer profit et impact social ?

Depuis sa fondation en 2014 à Genève, Proton n’a cessé d’élargir son offre avec des produits comme un VPN, un gestionnaire de mots de passe, un calendrier et un stockage cloud. Bien que ces services soient en partie gratuits, des abonnements payants permettent d’accéder à des fonctionnalités supplémentaires.

La récente annonce par Proton de la création d’une fondation non lucrative, suivie de dons significatifs d’actions par Yen et d’autres fondateurs, renforce l’influence de cette entité sur l’avenir de la société. Avec des figures emblématiques comme Sir Tim Berners-Lee et des experts en éthique dans son conseil d’administration, Proton semble bien placé pour se défendre contre toute prise de contrôle hostile et maintenir son engagement envers la confidentialité.

Dès lors, cette transformation radicale posée par Proton ouvre une multitude de questions sur l’avenir des entreprises technologiques. Est-ce que ce modèle hybride sera le tremplin nécessaire pour d’autres entreprises souhaitant combiner profit et mission sociale ?

Source : Techcrunch

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