« Savez-vous quelle est la place préférée des travailleurs d’entrepôt ? La salle de pause ! »
Cher Amazon, il semblerait que tu aies besoin d’une petite pause législative ! Le géant de la tech vient de se voir infliger une amende de 5 901 700 $ par le California Labor Commissioner’s office pour ne pas avoir respecté la loi AB-701. Cette loi impose aux grandes entreprises de détailler par écrit les quotas que doivent remplir leurs travailleurs d’entrepôt, ainsi que les conséquences en cas d’échec.
Amazon atterrit dans le gril bureaucratique pour avoir sauté une étape législative !
Cette législation est venue en réaction aux témoignages de travailleurs d’Amazon décrivant comment ils sacrifiaient même leurs pauses toilettes pour satisfaire les exigences de rendement. Le Gouverneur de la Californie, Gavin Newsom, a indiqué que « les employés d’entrepôt, qui nous ont soutenus durant ces temps sans précédent, ne devraient pas risquer leur santé ou être punis à cause de quotas exploitatifs. » Un rappel à tous que même dans l’univers impitoyable de la logistique, on ne joue pas avec la santé des travailleurs.
L’inspection menée dans les installations de Moreno Valley et Redlands a révélé 59 017 violations. Amazon, de son côté, déclare qu’ils utilisent un « système de pair à pair » et n’ont donc pas besoin de fournir ces informations par écrit. Une explication qui a fait hausser les sourcils à la commissaire du travail Lilia García-Brower.
Selon García-Brower, ce « système de pair à pair » est précisément ce que la loi sur les quotas d’entrepôt visait à éviter. Les quotas non divulgués mettent une pression accrue sur les travailleurs, augmentent les taux de blessures et conduisent à des violations telles que les pauses sautées.
Amazon a rapidement réagi en contestant les accusations. Maureen Lynch Vogel, porte-parole d’Amazon, a précisé que l’entreprise n’impose pas de quotas fixes et que les performances sont évaluées sur une longue période. De plus, les employés sont encouragés à consulter leurs performances et à discuter avec un manager en cas de difficulté. Un doux euphémisme pour dire qu’ils préfèrent une approche plus « flexible ».
En attendant, on se demande si cette bataille légale finira par un retour aux sources pour Amazon, c’est-à-dire la livraison rapide… de solutions pérennes pour leurs employés !
Source : Engadget