« L’ordinateur est à la fois une merveille de la technique et un tableau noir pour les hackers. » – Anonyme.
Dans un véritable scénario digne d’un film d’espionnage, le ministère de la Justice des Etats-Unis vient de dévoiler les charges retenues contre un civil russe nommé Amin Stigal. Apparemment, ce jeune prodige de 22 ans aurait mis ses talents de hacker au service du gouvernement russe pour s’amuser à détruire les systèmes informatiques de l’Ukraine. Un mois avant l’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie, Stigal aurait aidé à installer des serveurs utilisés par les hackers russes pour orchestrer des cyberattaques dévastatrices contre des ministères ukrainiens.
La campagne de cyberattaques, surnommée « WhisperGate, » n’est pas vraiment une histoire de chuchotement. En fait, elle repose sur un logiciel malveillant appelé wiper, qui se déguise en rançongiciel mais qui, en réalité, s’amuse à brouiller irrémédiablement les données des appareils infectés. Bref, c’est moins « chuchoter dans l’ombre » que « créer une cacophonie numérique » pour semer la peur parmi la société civile ukrainienne.
« Un complot numérique international s’efface aussi bien qu’il se résout. »
Stigal est également accusé d’avoir offert ses services de piratage à l’unité de renseignement militaire russe, connue sous le nom de GRU, pour cibler les alliés de l’Ukraine, y compris les États-Unis. Selon l’acte d’accusation, ce jeune hacker aurait utilisé des cryptomonnaies pour payer et configurer des serveurs sur le sol américain, facilitant ainsi les attaques destructrices des pirates informatiques russes contre le gouvernement ukrainien.
Mais ce n’est pas tout. En bon Robin des Bois (version dark web), Stigal et ses comparses auraient volé des montagnes de données sensibles, allant de la santé des citoyens aux casiers judiciaires, en passant par les données d’assurances automobiles, qu’ils ont ensuite annoncées à la vente sur des forums de cybercriminalité. En gros, une braderie de données pour les amateurs de chaos numérique!
Les procureurs américains ont révélé que les hackers russes ont également pris pour cible une agence gouvernementale basée dans le Maryland à plusieurs reprises entre 2021 et 2022. Cet enchevêtrement juridictionnel a donné aux procureurs de ce district l’occasion de jeter leur filet digital sur Stigal.
Cerise sur le gâteau, les hackers ont même fait des ravages dans le secteur des transports d’un pays européen non précisé, coïncidant avec une cyberattaque en octobre 2022 qui a paralysé le réseau ferroviaire danois. Détails croustillants? Oui, s’il vous plaît!
Pour couronner le tout, le gouvernement américain offre une prime de 10 millions de dollars pour toute information menant à la capture de Stigal, actuellement en cavale en Russie. Si vous avez des infos sur ce meneur de jeu digital, vous pourriez bien devenir riche!
Avec tous ces éléments, Stigal risque une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison. C’est toujours un certain temps pour méditer sur l’idée que hacker pour le mauvais côté, ça peut vraiment être mauvais pour votre liberté.
Source : Techcrunch