« Si vous pensez que l’embauche est coûteuse, attendez de voir ce que coûte un mauvais recrutement. »
SmartHR, l’astucieuse startup japonaise spécialisée dans le logiciel de gestion des ressources humaines et du travail basé sur le cloud, vient de lever la coquette somme de 140 millions de dollars. Mené par KKR et Teachers’ Ventures Growth, ce tour de financement de Série E accueille quelques fidèles investisseurs. On pourrait presque croire que les RH sont les nouvelles rock stars du capital-risque!
Il faut dire que la dernière fois que SmartHR avait secoué le monde de la finance, c’était en 2021, avec une levée de fonds de 142,5 millions de dollars, valorisant alors la société à 1,6 milliard de dollars. Les investisseurs n’ont pas perdu leur enthousiasme pour ces solutions technologiques qui simplifient la gestion du personnel, toujours le casse-tête numéro un des entreprises.
Les RH sont devenues le terrain de jeu favori des investisseurs tech.
Mais combien vaut SmartHR aujourd’hui? Ah, mystère! La société reste muette sur sa valorisation actuelle. Ce qui est certain, c’est que les affaires tournent bien. Créé en 2015 par Kensuke Naito et Shoji Miyata, SmartHR attire l’attention avec son SaaS qui aide les entreprises à optimiser leurs opérations RH. Avec un ARR (revenu annuel récurrent) atteignant les 100 millions de dollars en février 2024, la startup japonaise affiche une croissance impressionnante, suivant la tendance de ses cousins américains comme Rippling, Gusto et Deel.
Le marché des technologies RH est en pleine effervescence. Estimé à 81,84 milliards de dollars d’ici 2032, il attire des montagnes de capitaux. Rippling, par exemple, a levé environ 2 milliards de dollars et a été valorisé à 13,5 milliards de dollars après un tour de table en avril. Gusto et Deel ne sont pas en reste, rassemblant respectivement 750 millions et 679 millions de dollars, tout en accumulant les millions de dollars de revenus.
SmartHR n’est pas seul au Japon. Des startups comme Works Human Intelligence, freee et Moneyforward tentent aussi de conquérir les back-offices des entreprises. Mais SmartHR se distingue en obtenant les données les plus récentes et précises des employés grâce à sa gestion du travail, lui permettant d’être la source de référence en matière de données RH. Cela leur donne un avantage pour lancer rapidement de nouveaux produits.
Avec ces nouveaux fonds, SmartHR prévoit de développer de nouvelles solutions, recruter, ainsi que de croître organiquement et par acquisitions. L’entreprise qui compte déjà environ 1 000 employés n’est pas prête de ralentir. Parmi ses soutiens passés, on retrouve Light Street Capital, Sequoia Capital Global Equities et Whale Rock.
En résumé, le futur semble radieux pour SmartHR. Et comme dirait un recruteur avisé : « Leur avenir est aussi brillant qu’un jour d’entretien sans questions pièges. »
Source : Techcrunch