Que s’est-il passé pour que Synapse en arrive à liquider ses actifs et à geler les fonds de ses clients ? Les récentes informations révèlent que des millions de consommateurs pourraient perdre l’accès à leur argent après la faillite de cette startup de services bancaires. Comment en sommes-nous arrivés là et quelles en sont les implications pour l’industrie fintech ?
Au cœur de cette affaire se trouve une lettre ouverte publiée par le sénateur Sherrod Brown et ses collègues, exhortant les partenaires financiers et investisseurs de Synapse à restituer l’argent des clients immédiatement. Qui sont ces acteurs tenus pour responsables ? Evolve Bank & Trust, des entreprises de fintech comme Mercury, Juno et Yotta, et même des géants du capital-risque tels qu’Andreessen Horowitz sont dans leur viseur.
La startup basée à San Francisco, Synapse, proposait un service permettant à d’autres entreprises, principalement des fintechs, d’intégrer des services bancaires dans leurs offres. Mais que s’est-il passé quand Evolve et Mercury ont décidé de se passer des services de Synapse et de collaborer directement ? Les alliances se sont rompus, et Synapse, incapable de maintenir sa business en place, a déposé le bilan en avril de cette année.
La faillite de Synapse révèle les failles du modèle économique tripartite de banking-as-a-service.
Malgré un tour de table de 33 millions de dollars en 2019, Synapse a vacillé avec des licenciements massifs en 2023, avant de solliciter la liquidation via une faillite de type Chapter 7 en mai, laissant ses clients sans accès à leurs fonds. Pourquoi les consommateurs n’ont-ils pas été protégés par les entreprises vantant la sécurité de ces nouveaux services financiers ?
Les sénateurs accusent non seulement Synapse mais aussi les fintechs, les banques et les capital-risqueurs de ne pas avoir assuré la sécurité des fonds des clients. Est-ce aussi la fin du banking-as-a-service tel que nous le connaissons ? Evolve Bank, victime d’une cyberattaque, accentue les inquiétudes sur la sécurité des données dans ce secteur.
Les appels à une réglementation plus stricte se multiplient alors que les consommateurs sont toujours dans le flou, leurs fonds gelés. Le banking-as-a-service est-il en train de montrer ses limites ou est-ce une opportunité pour une refonte complète du système ? En fin de compte, qui paiera pour cette débâcle et, surtout, comment les consommateurs peuvent-ils être sûrs de retrouver leur argent ?
Source : Techcrunch