Comment un fonds de capital-risque comme Forestay a-t-il pu s’imposer rapidement en Europe et en Israël ? Créé à Genève, en Suisse, Forestay vient de clore un second fonds, Forestay Capital II, atteignant un plafond de 220 millions de dollars. Ce n’est que récemment que ce fonds a gagné en notoriété en Europe, notamment grâce à des tours de table réussis dans des startups d’entreprise comme Scandit.
Quel est le secret de cette croissance fulgurante ? Forestay II a choisi de concentrer ses investissements principalement en Europe et en Israël, ciblant des levées de fonds de croissance de 10 à 15 millions de dollars. Depuis sa création, le fonds a appuyé 13 entreprises, parmi lesquelles trois sont devenues des licornes et deux ont été acquises.
Parmi les investissements notables, on retrouve des entreprises comme K2View, Nexthink, et Wasabi. Plus récemment, Forestay a investi dans Neural Concept, une entreprise issue de l’École polytechnique fédérale de Lausanne, qui a levé 27 millions de dollars pour accélérer la conception de fabrication grâce à l’intelligence artificielle.
L’émergence de Forestay dans le paysage européen est une addition positive pour les startups en croissance.
Mais quelles sont les particularités de ce fonds ? Fondé par la société privée d’investissement B-FLEXION, créée par la famille Bertarelli, Forestay est dirigé par Frédéric Wohlwend, ancien Chief Digital Officer de Merck KGaA et Serono. Wohlwend cible exclusivement les AI de l’entreprise et les SaaS, avec une préférence pour les tours de table de Série B.
En outre, Wohlwend a souligné que bien que le marché soit « hautement compétitif », le fonds restera « extrêmement focalisé » en limitant ses investissements aux entreprises SaaS et AI. Cela permet à Forestay de capturer des entreprises cibles dès qu’elles commencent à générer des revenus importants.
Le fonds trouve également des opportunités dans le sud de l’Europe, zone qui monte en puissance. Par exemple, Forestay’s a aussi reçu le soutien d’Anaïs Ventures, véhicule d’investissement de certains membres de la famille Firmenich, célèbre pour son empire du parfum.
Enfin, avec un écosystème fragmenté par les langues et les géographies, l’Europe a su se forger un marché solide pour les SaaS et les entreprises. Existe-t-il d’autres fonds qui pourraient rivaliser avec Forestay et propulser encore plus loin les startups européennes dans l’ère de l’IA et des SaaS ?
Source : Techcrunch