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Credits image : Frances Gunn / Unsplash

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Nouvelles Cultivées : La Ferme des Bots Russes

« Les robots ne prennent-ils pas nos emplois ? Eh bien, apparemment, ils prennent aussi nos infos et les transforment en désinfo ! » Les autorités américaines, avec l’aide de leurs alliés, ont découvert une ferme de bots russes propulsée par l’intelligence artificielle. Près de 1 000 comptes ont été identifiés pour diffuser des infos bidons et des sentiments pro-russes sur X (anciennement Twitter).

Cette machinerie de désinformation, rendue possible par un logiciel développé par le département des médias numériques de RT (Russia Today), a vu le jour en 2022 sous la houlette de son rédacteur en chef adjoint. Le projet avait non seulement l’approbation mais aussi le financement d’un officier du Service fédéral de sécurité russe (FSB), l’héritier du KGB. C’est un peu comme si James Bond passait ses journées à coder de fausses nouvelles…

Le FBI, aidé par les services de renseignement néerlandais et les autorités en cybersécurité canadiennes, ont mis en lumière un outil nommé « Meliorator ». Ce dernier a la capacité de créer des milliers de faux profils sur les réseaux sociaux, générer des messages ainsi que des images et de répliquer les mensonges d’autres faux comptes. Deux domaines utilisés pour créer des adresses e-mail, nécessaires à l’enregistrement sur X, ont été saisis.

Les fermes de bots russes se mettent à l’IA pour cultiver des mensonges en masse.

Actuellement, le Ministère de la Justice est toujours en quête des 968 comptes usurpateurs russes. En collaboration avec X, qui a déjà fourni des informations et suspendu les comptes identifiés, l’enquête continue. Selon le Washington Post, ces comptes ont contourné les protections de X grâce au copier-coller des OTP (one-time passwords) depuis leurs emails. Et en utilisant des noms de domaine américains, ils violent la loi sur les pouvoirs économiques d’urgence internationale, sans parler des lois sur le blanchiment d’argent.

Beaucoup de ces faux profils arboraient des noms « bontonnants » américains et indiquaient des localisations aux États-Unis. Par exemple, un certain Ricardo Abbott, soi-disant de Minneapolis, a publié une vidéo de Poutine justifiant ses actions en Ukraine. De même, une Sue Williamson a partagé une vidéo où Poutine affirme que la guerre en Ukraine n’est pas un simple conflit territorial, mais une question de principes du Nouvel ordre mondial. Ah, les joies du théâtre politique numérique !

Malheureusement, ces bots ne comptaient pas s’arrêter en si bon chemin. Des plans d’expansion à d’autres plateformes étaient déjà en cours. Les auteurs de la menace ont ajouté l’IA à leur arsenal pour intensifier l’attaque. En mai dernier, OpenAI avait déjà identifié et démantelé cinq opérations d’influence cachées provenant de Russie, Chine, Israël et Iran, qui utilisaient ses modèles pour influencer des résultats politiques.

Le Directeur du FBI, Christopher Wray, a déclaré que la Russie entendait se servir de cette ferme de bots pour disséminer des informations fallacieuses générées par IA, dans le but de saper les alliés américains et manipuler les narratifs géopolitiques en faveur du Kremlin. « Le FBI est déterminé à travailler avec ses partenaires pour perturber stratégique nos adversaires les plus dangereux et leurs utilisations de la technologie de pointe pour des fins malveillantes, » a-t-il ajouté. Comme quoi, feuilleter des « bots » de chou sont loin d’être nos salades préférées!

Quant à RT, ils persistent et signent avec beaucoup d’humour : « La culture des fermes est un passe-temps adoré par des millions de Russes. » Gageons que cette fois, ça prend un goût un peu amer.

Source : Engadget

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