Pourquoi Microsoft a-t-il décidé de se retirer du conseil d’administration d’OpenAI ? Quelques semaines seulement après que la Commission européenne ait annoncé une nouvelle enquête sur les termes de leur partenariat, Microsoft a surpris tout le monde en abandonnant son siège au conseil d’administration d’OpenAI
Selon le Financial Times, Microsoft a informé OpenAI qu’il renonçait à son siège « avec effet immédiat. » Cette décision intervient après que Microsoft ait pris un rôle d’observateur non-votant au sein du conseil d’administration suite à l’éviction puis à la réintégration de Sam Altman à la tête d’OpenAI. La société justifie ce retrait par sa confiance dans la direction prise par OpenAI, raison pour laquelle elle considère que son siège n’est plus nécessaire.
Mais qu’est-il vraiment en jeu ? La Commission européenne a décidé de prendre un regard plus minutieux sur les relations entre Microsoft et OpenAI pour déterminer si leur partenariat pourrait violer les règles de fusion de l’UE. Alors, est-ce que cette manœuvre de Microsoft pourrait être une tentative de minimiser les risques futurs ?
« Nous sommes reconnaissants à Microsoft pour avoir exprimé sa confiance dans le conseil d’administration et la direction de l’entreprise », a déclaré un porte-parole d’OpenAI au Times.
Dans le passé, Microsoft a investi massivement dans OpenAI, atteignant un total de 13 milliards de dollars. Cet engagement financier a sans doute soulevé des questions, d’où l’intérêt de la Commission européenne pour une enquête plus approfondie. Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la commission chargée de la politique de concurrence, a révélé en juin que les autorités européennes ont sollicité des informations supplémentaires de la part de Microsoft pour comprendre l’impact potentiel de certaines clauses d’exclusivité sur la concurrence.
Cette enquête s’inscrit dans un cadre plus large d’investigations antitrust sur les activités des géants technologiques en intelligence artificielle. Meta, Google et TikTok ont également reçu des demandes d’information de la part de la Commission. L’objectif est de s’assurer que les pratiques de ces entreprises ne nuisent pas au choix des consommateurs et d’examiner les « acqui-hires » pour garantir qu’elles ne contournent pas les règles de contrôle des fusions.
Avec ces nouveaux développements, la question se pose : comment cette décision de Microsoft pourrait-elle affecter l’écosystème de l’IA et la concurrence dans le secteur ?
Source : Engadget