“La technologie est comme une pizza : même quand c’est mauvais, c’est toujours intéressant.”
Les aventures des robotaxis de Waymo à San Francisco sont dignes d’un film d’action hollywoodien, mais sans les cascades impressionnantes – sauf qu’ici, ce sont les pneus qui en bavent ! Un résident de Castro Valley a été accusé de s’être fait la main sur 17 pneus de ces véhicules autonomes entre le 24 et le 26 juin. Quand il s’agit de saboter des taxis-robots, certains habitants sont visiblement prêts à mettre la gomme.
Les procureurs affirment que ces actes de vandalisme ont été capturés par les caméras installées sur les robots-taxis. C’est la dernière en date d’une série d’incidents qui montrent que la révolution autonome n’est pas au goût de tout le monde dans la région de la Baie. À croire que certains n’aiment vraiment pas qu’on prenne leur volant.
En fait, San Francisco semble avoir une allergie aux voitures sans conducteur. Rien qu’en février dernier, un groupe a décidé de faire rôtir un Waymo dans le quartier chinois de la ville. Et que dire de l’année dernière, où des esprits malicieux ont opté pour une scène digne de Mario Kart en coiffeant ces véhicules de cônes de signalisation. Les anti-robots, dans toute leur splendeur !
Les San Franciscains ne sont pas des fans de la conduite autonome et ils ont des pneus pour le prouver.
Mais cette fois, la technologie a joué les justiciers. Grâce aux vidéos des caméras des taxis, la police de San Francisco a identifié un suspect, Ronaile Joshua Burton. Waymo entend bien récupérer les dommages causés et préserver ses véhicules de futurs méfaits, selon Katherine Barna, porte-parole de la société. On pourrait dire que les robots-taxis ont maintenant des yeux partout et ne sont pas prêts de se laisser marcher sur les pneus.
Selon les procureurs, ces incidents de crevaisons dans le quartier de Tenderloin seraient liés à un autre cas de vandalisme de robots. Burton aurait percé les pneus d’une caravane de trois voitures Waymo avec un couteau. La district attorney de San Francisco, Brooke Jenkins, a remercié la police pour son enquête minutieuse, tout en soulignant que de tels actes ne resteront pas impunis. On dirait que certains ont cherché des ennuis et ont trouvé une crevaison.
Bien entendu, tout le monde ne voit pas les choses de la même façon. Adam Birka-White, défenseur public et représentant de l’accusée, affirme que Burton a besoin d’aide, pas de prison. Il critique également le bureau du procureur pour s’en prendre aux plus pauvres au profit des grandes entreprises. D’après lui, tout ça n’est qu’une mauvaise route prise par la justice.
Waymo, de son côté, joue la carte de la transparence : chaque demande des autorités est soigneusement passée en revue, acceptée seulement si elle est légale et proportionnée. L’entreprise assure qu’elle a déjà rejeté des demandes trop intrusives. Le bureau du procureur, lui, s’est abstenu de tout commentaire supplémentaire, préférant peut-être économiser ses mots pour le tribunal.
Comme on dit, à San Francisco, mieux vaut ne pas avoir de pneus que pas de scrupules … ou était-ce l’inverse ?
Source : Techcrunch