« L’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue… surtout si le transfert est instantané! »
Avez-vous déjà fait un virement bancaire ultra-rapide… à travers les frontières? Non? Eh bien, c’est ce que Caliza, une jeune pousse fondée en 2021 par Ezra Kebrab, entend changer. Vivant maintenant à São Paulo, Kebrab s’est fixé pour mission de réviser les transferts transfrontaliers en Amérique latine, loin des délais de plusieurs jours imposés par le système SWIFT.
Alors, comment compte-t-il s’y prendre? Avec un petit tour de magie technologique. Caliza propose une API et un système de paiement frontal utilisant les cryptomonnaies, spécifiquement les stablecoins USDC de Circle et des réseaux de paiement en temps réel pour offrir des transferts instantanés et des comptes en dollars numériques US pour les commerçants internationaux.
Bien sûr, Caliza garde un certain mystère sur ses clients, mais on sait que ce sont des banques et des fintechs désireuses d’améliorer le support de transactions internationales, ainsi que des particuliers pour des fonctions telles que le transfert de fonds et les salaires.
Ils ont récemment levé 8,5 millions de dollars, signe que l’innovation n’attend pas!
Kebrab, ancien employé de Visa, connaît bien les défis des transactions rapides, surtout en Amérique latine. Imaginez une entreprise au Mexique qui attend que le paiement initial soit effectué pour démarrer la production. Chaque jour de retard, c’est de l’argent perdu! Cet automne, Caliza prévoit de se déployer au Mexique, même si cela prend un peu plus de temps que prévu en raison de la nécessité de répondre aux normes réglementaires et d’obtention de licences.
Pour l’instant, la majorité de l’équipe de Caliza de dix personnes est basée au Brésil. Grâce à leur récente levée de fonds, ils prévoient de doubler leur effectif. Le Brésil n’est pas étranger aux transactions en temps réel; le système de paiement numérique Pix y est si omniprésent que même les vendeurs de noix de coco l’acceptent!
Mais les transactions transfrontalières, c’est une autre histoire. L’Europe a trouvé une solution avec la zone SEPA, mais les Amériques sont loin d’être aussi intégrées, ce qui réduit le risque pour Caliza de se faire écraser par une alternative encore meilleure que SWIFT.
Caliza ne cherche pas vraiment à bousculer les institutions en place, mais plutôt à les aider. « Les banques seront toujours là en tant qu’intermédiaires régis par les gouvernements », affirme Kebrab. Le nom de l’entreprise, « caliza », fait d’ailleurs écho au matériau utilisé pour construire des bâtiments durables – un clin d’œil à leur mission de long terme.
La volatilité des devises, comme le real brésilien, qui a perdu 13% contre la monnaie américaine cette année, est une autre raison pour laquelle Caliza se concentre sur la fourniture de liquidité instantanée et stable. Avec une équipe engagée à « habiliter tout le monde », il n’est pas impossible que l’Afrique soit leur prochain terrain de jeu, surtout avec les racines éthiopiennes et érythréennes de Kebrab.
En somme, Caliza est là pour rester, et leur récent tour de financement le prouve. Comme quoi, avec les bons outils et beaucoup d’innovation, même nos transactions internationales peuvent devenir « limestone-ibles ».
Source : Techcrunch