Qu’est-ce qui se cache vraiment derrière le recrutement de Microsoft des membres clés d’Inflection AI, et pourquoi cela suscite-t-il autant d’inquiétudes chez les régulateurs britanniques?
La Competition and Markets Authority (CMA) au Royaume-Uni a décidé de lancer une enquête approfondie sur le géant technologique Microsoft après que ce dernier ait embauché l’équipe centrale d’Inflection AI, une entreprise américaine concurrente d’OpenAI. Mais pourquoi cet intérêt soudain de la part des régulateurs?
Il est crucial de noter que Microsoft avait déjà investi dans Inflection AI avant de procéder à ces recrutements, ce qui attire l’attention du CMA. L’enquête, connue sous le nom de « phase 1 » d’une fusion, s’étend sur une période de 40 jours ouvrables durant laquelle des preuves seront rassemblées pour déterminer si une enquête complète est nécessaire. Qu’est-ce que cela signifie pour l’avenir de l’IA et les marchés compétitifs?
Microsoft pourrait-il contourner les régulations antitrust en procédant à de tels recrutements stratégiques?
La formation d’une nouvelle division IA par Microsoft, dirigée par les fondateurs d’Inflection AI, y compris Karén Simonyan et Mustafa Suleyman, ne fait qu’ajouter à la complexité du dossier. D’autres membres d’Inflection AI ont également rejoint Microsoft, comme Jordan Hoffmann, désormais à la tête du hub de l’IA de Microsoft à Londres. Cela constitue-t-il une stratégie pour monopoliser le marché de l’IA?
Le phénomène n’est pas isolé: la CMA a déjà initié des enquêtes préliminaires concernant des partenariats d’IA impliquant d’autres géants comme Amazon. L’investissement de 4 milliards de dollars d’Amazon dans Anthropic, une société d’IA basée aux États-Unis, est également scruté. Sans parler des liens étroits entre Microsoft et OpenAI qui vont faire l’objet d’un examen similaire par la Commission européenne. Ces alliances sont-elles une menace pour la concurrence?
La CMA a jusqu’au 11 septembre pour décider si ce recrutement est synonyme de « fusion » et s’il risque de nuire à la concurrence au Royaume-Uni. Si c’est le cas, une enquête plus approfondie de « phase 2 » sera lancée, pouvant durer jusqu’à six mois. Cela laissera-t-il suffisamment de temps pour évaluer pleinement les risques pour le marché?
La question reste: est-il possible que ces mouvements stratégiques des géants technologiques finissent par étouffer toute concurrence réelle dans le domaine de l’IA?
Source : Techcrunch