Pourquoi Waymo veut-il absolument accéder à l’aéroport de San Francisco? Cela va-t-il vraiment changer la donne pour les utilisateurs de robotaxis ?
Les ambitions de Waymo ne connaissent pas de limites, cela semblerait. Déjà titulaire des permis nécessaires pour opérer commercialement ses services de robotaxis 24 heures sur 24 à San Francisco, l’entreprise vise désormais un graal: desservir l’aéroport international de San Francisco. Est-ce une simple évolution naturelle ou une manœuvre stratégique pour conquérir un marché lucratif ?
L’accès à l’aéroport ne tombe cependant pas du ciel. Il nécessite une approbation spécifique de la Commission aéroportuaire de San Francisco. Ce processus pourrait rappeler celui qu’ont dû affronter Uber et Lyft il y a une décennie pour obtenir le même accès. Waymo a-t-il quelque chose de différent à offrir ou va-t-il se heurter aux mêmes obstacles ?
Les échanges de courriels entre les dirigeants de Waymo et les responsables de l’aéroport révèlent une série de discussions informelles axées sur la planification de réunions virtuelles et en personne. Mais qu’en est-il des obstacles bureaucratiques et des préoccupations de sécurité ? Le maire de San Francisco et son équipe de transport restent étrangement silencieux sur ce dossier.
Waymo espère suivre les traces de son succès à Sky Harbor, mais San Francisco pourrait être une autre paire de manches.
Malgré une tentative avortée en 2023 pour obtenir une autorisation de cartographier l’aéroport, Waymo ne recule devant rien et persévère. Cette fois-ci, l’entreprise a entamé des discussions « préliminaires » pour ce qu’elle appelle des « opérations de cartographie et de conduite non commerciales » avec un conducteur humain.
Les représentants de l’aéroport, en particulier Abubakar Azam, semblent sceptiques. Ils exigent que Waymo complète d’abord la cartographie des villes environnantes et obtienne l’approbation des opérations autonomes pour le comté de San Mateo. Waymo est-il prêt à satisfaire ces demandes rigoureuses, ou s’agit-il d’une stratégie pour repousser leur arrivée ?
En attendant, l’approbation de la Commission des services publics de Californie a été obtenue en mars 2024, permettant à Waymo de franchir une étape cruciale. Comment cette approbation influence-t-elle les décisions réticentes des autorités de l’aéroport ? Y a-t-il encore des craintes non formulées ou des barrières non adressées ?
La question demeure: Waymo pourra-t-il établir une collaboration fructueuse avec l’aéroport de San Francisco, ou est-ce simplement un autre chapitre de la bataille complexe et bureaucratique pour les robotaxis ?
Que cela signifierait-il pour la compétition locale si cette approbation venait à être accordée demain ?
Source : Techcrunch