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Credits image : Rodion Kutsaiev / Unsplash

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Déconnexion à haute tension

« La technologie est comme un bon vin, elle doit être partagée avec modération. » Bienvenue dans ce voyage au cœur des tumultes du Bangladesh, où l’accès à l’internet devient un jeu de cache-cache entre les autorités et les citoyens.

Imaginez une capitale, Dhaka, plongée dans un silence numérique complet. Ce n’est pas un film de science-fiction mais bien la réalité, alors que le gouvernement tente de contrôler les manifestations étudiantes vigoureuses qui ont fait au moins 32 victimes. La cause ? Une révolte contre un système de quotas privilégiant les familles des anciens combattants de l’indépendance de 1971.

Jeudi dernier, des milliers d’étudiants en colère ont, selon les dires, pris d’assaut la chaîne télévisée d’État, BTV, cassé des vitres, renversé des meubles et même incendié des bureaux, emprisonnant ainsi plusieurs personnes à l’intérieur. Ces événements tumultueux ont entraîné 17 morts en une journée. Pour maîtriser la situation, les autorités bangladaises ont déconnecté internet et les services téléphoniques du pays, une manœuvre courante en Asie du Sud pour empêcher la propagation des rumeurs et exercer un contrôle total.

« Une coupure d’internet, et c’est tout le réseau qui s’éteint. »

Les interruptions d’internet ne sont pas une nouveauté pour résoudre les conflits dans le monde entier. Le nombre de ces coupures ne cesse d’augmenter chaque année, atteignant des sommets en 2023 avec 39 pays ayant suspendu l’accès au réseau plus de 160 fois pour des raisons variées comme les protestations, les examens et les élections.

Le Bangladesh n’est pas à son coup d’essai. En 2022, Access Now a classé ce pays au cinquième rang des plus grandes nations ayant recours à ces interruptions numériques. À la fin de 2023, le CIVICUS Monitor a même abaissé la notation de l’espace civique du Bangladesh à son plus bas niveau, après que le pays ait imposé six interruptions d’internet l’année précédente.

Malgré les promesses de maintenir l’accès à l’internet durant les élections générales de 2024, le Bangladesh s’est heurté à la critique en bloquant l’accès aux sites d’information durant cette période électorale. On dirait que la transparence n’était pas sur le programme de cette année.

En résumé, le Bangladesh surfe dangereusement sur la vague de la censure numérique. Un coup de fil à un ami ? Désolé, pas de réseau ! Comme quoi, la déconnexion peut parfois vous faire perdre le fil… ou dans ce cas, le quart de médaillon !

Source : Engadget

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