« Les jeux vidéo ne sont pas qu’un jeu! » ironise un membre de SAG-AFTRA pendant une manifestation à minuit passée. Les acteurs de voix et autres performeurs travaille pour les géants du jeux vidéo frappent le coup d’état, déclarant haut et fort: « On ne joue plus! »
La guilde des acteurs SAG-AFTRA, n’acceptant plus les pirouettes des éditeurs de jeux vidéo, a décidé de mettre un terme à la récré. Leur préoccupation? L’utilisation abusive de l’IA sans consentement. En clair, ils ne veulent pas voir leurs voix et images piquées par des intelligences artificielles sans ombre de royaltie à l’horizon.
Fran Drescher, présidente de SAG-AFTRA, résume bien la situation avec son cri de guerre: « C’est fini la rigolade. Quand ces entreprise seront prêtes à discuter sérieusement, nous serons là. » Les négociations n’ayant pas abouti, Drescher et ses troupes se préparent à taper des pieds dans la cour de récréation des grands comme Activision et EA à partir du 26 juillet, pile à l’heure pour le déjeuner chinois ou français?
Les acteurs de jeux vidéo demandent juste de ne pas être remplacés par des avatars virtuels sans rémunération.
Le héros d’un jeu vidéo peut affronter des dragons ou sauver le monde, mais dans la vraie vie, ils veulent simplement des conditions équitables. C’est ce que soutient Duncan Crabtree-Ireland, le négociateur en chef de SAG-AFTRA: une rémunération juste et un consentement éclairé. Pour eux, c’est la même problématique que pour leurs collègues du cinéma et de la télé.
Audrey Cooling, porte-parole des entreprises visées, a un avis un peu plus nuancé: « Nous étions si proches d’un accord! Nous avions trouvé un terrain d’entente sur 24 des 25 propositions. » Ah, cette ultime proposition, un vrai game over! Cependant, selon elle, l’offre comprenait des augmentations de salaires historiques et des mesures de sécurité inédites.
Ce coup de théâtre affecte des studios bien familiers des gamers: Activision, Electronic Arts, Disney Character Voices, et bien d’autres. La lutte a commencé, et les dés sont jetés avec cet appel à la grève qui retentit jusqu’aux salles de réunion les plus feutrées.
En résumé, il semble que les avatars numériques devront peut-être faire une pause café. Et en attendant, il est clair que lorsque les acteurs de la voix se font entendre, ce n’est pas pour des prunes.
Source : Engadget
