« Les requins, c’est pas du bidon ! »
Imaginez un requin qui pourrait se vanter d’avoir survécu à la création des États-Unis ! Les requins du Groenland, ces habitants des profondeurs arctiques, peuvent atteindre un âge vénérable de 270 ans, voire 500 ans. Oui, vous avez bien lu ! Contrairement à la plupart des créatures, leur métabolisme ne ralentit pas avec l’âge, ce qui les rend particulièrement fascinants pour les scientifiques.
Ewan Camplisson, un biologiste passionné poursuivant un doctorat à l’Université de Manchester, ne cesse d’être ébahi par ces animaux : « Chaque détail sur cet animal m’intrigue et me motive à continue mon travail. » En effet, au-delà de leur longévité, les requins du Groenland présentent une série de caractéristiques uniques : ils vivent dans des températures glaciales toute l’année, nagent plus lentement qu’une tortue en vacances et atteignent la maturité sexuelle à 150 ans environ. Rajoutez à cela leur chair toxique et des parasites dans les yeux, et vous obtenez un cocktail intriguant.
Malgré leur longévité impressionnante, le mystère du requin du Groenland persiste.
Lors de la récente conférence annuelle de la Society for Experimental Biology, Camplisson et son équipe ont présenté des recherches captivantes sur les métabolismes de ces requins. En analysant des échantillons musculaires conservés de requins âgés de 60 à 200 ans, ils ont observé que l’activité métabolique ne diminue pas avec l’âge. Cette découverte les distingue des autres créatures polaires comme le poisson-loup du Nord.
Et si ces requins avaient trouvé la formule magique ? Les scientifiques envisagent que leur environnement hostile et la rareté de nourriture les poussent à un métabolisme unique. En vivant lentement et en construisant des réserves d’énergie, ils prospèrent malgré les conditions difficiles. Camplisson reste optimiste quant à l’impact de ces recherches sur notre propre vieillissement : « Si nous comprenons comment les requins du Groenland vivent si longtemps et résistent aux maladies liées à l’âge, nous pourrions améliorer la qualité de vie des personnes âgées. »
Alors, la prochaine fois que vous pensez aux records de longévité, n’oubliez pas : les tortues ridées sont peut-être les chouchous des anciens, mais pour la longévité, les requins du Groenland sont les vrais patrons ! Nagez prudemment !
Source : Mashable
