« Les frontières sont faites pour être contournées, surtout quand on parle de nos téléphones ! » C’est avec ces mots de [CÉLÉBRITÉ IRONIQUE] que nous plongeons dans la dernière saga judiciaire qui va faire parler d’elle plus longtemps que le dernier iPhone.
En effet, un tribunal fédéral vient de décréter que les agents des frontières aux États-Unis ne peuvent plus fouiner dans nos téléphones sans mandat. Cette décision, appliquée dans le district de l’Est de New York, fait sourire autant les citoyens américains que les touristes internationaux atterrissant dans la ville qui ne dort jamais.
Ce tapage judiciaire découle d’un incident en 2022. Kurbonali Sultanov s’est vu exiger de remettre son téléphone aux agents de la frontière à l’aéroport JFK. Il a d’abord refusé, puis s’est plié sous la pression. Ce n’est qu’avec un mandat que l’appareil a subi une fouille approfondie. Sultanov, mécontent, a engagé des procédures pour faire invalider l’obtention des preuves, soutenu par des groupes de défense des libertés civiles.
L’argument ? Les fouilles non autorisées des gadgets personnels violent nos droits fondamentaux.
Ceci nous amène à un débat brûlant et persistant : les appareils électroniques doivent-ils être balayés comme de simples valises ? Depuis 2017, l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) et la Fondation des frontières électroniques (EFF) sont sur le pied de guerre contre le Département de Sécurité intérieure, représentant 11 individus dont les téléphones ont été scrutés au passage de la frontière.
Selon Scott Wilkens, avocat principal à l’Institut du Premier Amendement Knight, ces fouilles non mandatées sont des intrusions injustifiées dans la vie privée des voyageurs. En effet, nos smartphones ne sont plus de simples téléphones, mais des extensions numériques de nos êtres. Pourtant, le tribunal a décidé de ne pas invalider les preuves collectées, considérant que les agents avaient agi en toute bonne foi.
Dans ce toaster technologique, est-il alors ironique de constater que nous devons protéger nos droits numériques comme nous le ferions de nos mots de passe bancaires ? La frontière numérique est-elle finalement plus étanche que les agents des frontières ? Une vraie question à méditer avant de désactiver le mode avion à JFK.
En attendant, nous pouvons dire adieu aux fouilles impromptues et, la prochaine fois que vous passerez la douane, soyez sûrs et certain qu’en matière de confidences numériques, votre téléphone ne fera plus de « détours ».
Source : Engadget