Pourquoi la NASA, une institution vénérée et traditionnellement associée à la télévision, choisit-elle de fermer sa chaîne câblée ? La réponse réside dans une révolution numérique qui touche toutes les formes de médias. Dès août, la NASA TV disparaîtra des grilles de programmes des services comme Dish et DirecTV, ainsi que des chaînes locales. L’agence spatiale mise désormais toute sa communication sur NASA+, un service de streaming à la demande. Quels sont les enjeux et les motivations derrière ce changement ?
Depuis son lancement en novembre dernier, NASA+ a réussi à attirer quatre fois plus de téléspectateurs que la chaîne câblée de la NASA. Marc Etkind, du bureau de communication de l’agence, explique ce changement par une tendance sociétale : « Dans un univers où notre manière de consommer l’information évolue rapidement, NASA+ nous aide à inspirer et connecter avec notre génération actuelle d’explorateurs, la génération Artemis. » Mais cela suffit-il à justifier l’abandon complet de la télévision traditionnelle ?
Ce service de streaming gratuit et sans publicité est accessible via l’application officielle de la NASA sur iOS et Android, mais aussi sur des plateformes comme Roku, Apple TV et Fire TV pour ceux qui préfèrent les grands écrans. Pour les amateurs d’ordinateurs, le site web de NASA+ reste une option. Mais cette stratégie numérique répond-elle véritablement à l’ensemble des besoins du public de la NASA ?
La NASA abandonne la télévision câblée pour un avenir numérique plus prometteur.
En parallèle de l’annonce de la fermeture de sa chaîne câblée, la NASA a révélé le programme de ses nouvelles émissions et diffusions en direct. Parmi les documentaires à venir, on trouve « Planetary Defenders », qui explore les efforts humains pour détecter les astéroïdes et défendre notre planète, et « Our Alien Earth », qui présente le travail de terrain des scientifiques de la NASA dans les environnements les plus extrêmes de la Terre pour favoriser la découverte de la vie extraterrestre. Ces programmes innovants ne méritent-ils pas une large audience, que seule la télévision pourrait peut-être encore atteindre ?
Enfin, peut-on considérer cette mutation numérique comme un succès total si elle exclut une partie de la population peu familière avec les nouvelles technologies ? Quels seront les vrais impacts de cette transition sur l’engagement du public vis-à-vis des missions de la NASA ? Et vous, comment allez-vous suivre les aventures spatiales de la NASA à l’avenir ?
Source : Engadget