Le saviez-vous que la lune pourrait sauver la biodiversité sur Terre ? Pourquoi des scientifiques envisagent-ils de stocker des cellules animales sur notre satellite naturel ?
La lune ne se contente pas de stabiliser l’orbite de la Terre. Saviez-vous qu’elle pourrait également devenir une banque de sauvegarde pour la biodiversité terrestre ? Alors que les espèces animales sont menacées par la destruction de leur habitat, l’exploitation, les espèces envahissantes, la pollution et le changement climatique, une nouvelle proposition scientifique veut utiliser les températures glaciales de la lune pour cryogéniser des cellules animales.
Comment ces chercheurs envisagent-ils de préserver les espèces sur un autre astre ? La raison principale repose sur l’extrême froid des régions ombragées du pôle sud lunaire. Ces zones, où la température est constamment inférieure à -196 degrés Celsius, seraient idéales pour conserver les cellules sans nécessiter de gestion humaine constante ni de source d’énergie continue.
Protéger la vie sur Terre doit être une priorité absolue dans la course à l’exploitation des sites lunaires.
Mais cela soulève plusieurs questions : comment garantir la sécurité de ces échantillons ? Aujourd’hui, les collections cryogéniques sur Terre nécessitent un apport continu d’azote liquide et sont vulnérables aux catastrophes naturelles et aux conflits géopolitiques. Cependant, la lune, étant exempte de ces risques, pourrait offrir une solution plus stable.
Quels défis devront être relevés pour réaliser un tel projet ? La logistique derrière le stockage de cellules au pôle sud lunaire est un véritable casse-tête. Les chercheurs évoquent la nécessité de développer des emballages robustes pouvant résister à l’environnement spatial extrême, ainsi que des mesures contre les radiations et les températures caniculaires auxquelles les équipements seraient exposés en journée lunaire.
De plus, comment gérer les ressources lunaires ? Les régions ombragées du pôle sud sont riches en glace, essentielle pour la survie et potentiellement pour la fabrication de carburant de fusée. Cette glace pourrait également intéresser de nombreuses nations, complexifiant ainsi l’accès à ces zones pour des biobanques.
La microgravité pourrait-elle affecter les échantillons ? Les effets du quasi-apesanteur sur les cellules cryogénisées sont encore à étudier. Les premiers essais impliqueront des tests dans des environnements simulant l’espace avant d’envoyer définitivement les cellules sur la lune.
Mais au final, est-ce une solution réalisable ? La conservation des espèces menacées en environnement lunaire pourrait-elle vraiment devenir une réalité dans un avenir proche ?
Source : Mashable